Le club Nîmes Handisport, avec le soutien du Comité départemental handisport du Gard, organisait le premier Challenge national de sarbacane de Nîmes. Sport de visée individuel ou par équipe, l’objectif du joueur de sarbacane est de propulser un projectile sur une cible verticale en soufflant… dans une sarbacane pardi !
Pratiquée à l’origine chez les valides, la sarbacane a pour intérêt d'unir la combinaison du contrôle du souffle, de la maîtrise et de la stabilité de la concentration. Ouvert aux personnes les plus lourdement handicapées, ce sport 100 % intégration permet aussi de regrouper valides et handicapés sur le même pas de tir.
Loisir ouvert à tout public, les compétitions pour les jeunes offrent une activité réservée aux handicaps les plus lourds des catégories fauteuil manuel, électrique et debout (avec ou sans potence), ainsi qu’en OPEN (tout handicap) avec potence. Chez les adultes, la compétition est ouverte à tous types de handicaps.
Avant d’accéder au national, il faut passer par des qualifications régionales. Des compétitions s’organisent selon le découpage administratif (avec possibilité de regrouper plusieurs régions pour les compétitions régionales). La commission fédérale sarbacane confie aux CTFR et/ou aux CRH la mise en place de ces compétitions régionales.
Pour la première fois à Nîmes, une de ces compétitions se déroulait à la halle des sports Ludivine-Furnon. Événement inédit pour le territoire, ce challenge constituait donc une étape qualificative pour les championnats de France seniors, prévus le 28 mars 2026 à Limoges.
Le club hôte, Nîmes Handisport, présentait six compétiteurs, dont trois sont déjà qualifiés pour le rendez-vous national. Cet événement représentait ainsi une belle opportunité unique de mettre en lumière leurs performances et de promouvoir la pratique de la sarbacane handisport au niveau national.
Après un chaleureux accueil des compétiteurs avec café et viennoiseries, la compétition sur « blason monocible » était lancée. Ont suivi le temps protocolaire, le verre de l’amitié, le repas pris en commun, la reprise de la compétition sur « blason trispot » en duel puis, à 16h, la remise des récompenses.
Le matériel présenté dans le règlement est utilisé pour la compétition, mais en loisir, il peut être beaucoup plus varié, c’est au pédagogue d’adapter le matériel en fonction du niveau sportif et du handicap de la personne.
En dehors des pointes métalliques utilisées en compétition (flèches), il existe des projectiles pointus (plastique), non pointus (velcro, paintball) et d’autres « bouchons » permettant des tirs d’objets.
La cible d’un diamètre de 17 cm est placée à 2,50 m du bout de la sarbacane du tireur et à 1,30 m du sol. Le centre équivaut à 10 points puis dégressif jusqu’à l’extérieur. Des trispots (trois points de tir différents) sont réservés aux finales. La cible peut être adaptée en fonction du projectile : cible officielle, ballon de baudruche, feuilles de papier colorées et chiffrées.
Et la fameuse sarbacane ? Elle est d’un calibre de 10,5 mm. Sa longueur est à adapter en fonction des caractéristiques du pratiquant (six longueurs différentes : 48, 61, 76, 91, 107, 122 cm ; courte pour pallier l’explosivité du souffle). L’embout buccal doit rester personnel et être équipé d’un système anti-retour de la flèche évitant tout risque d’avalement.
Selon la sévérité du handicap, des aides pour soutenir la sarbacane sont autorisées (potence pour poser l’extrémité de la sarbacane). Le tireur qui ne peut faire usage de ses membres supérieurs utilise une potence qui lui permet de disposer d’un repose sarbacane pour une pratique de tir en autonomie.
Si la sarbacane, ça vous tente, sachez que le matériel courant, sarbacane et flèches, est peu encombrant et financièrement accessible. Comptez moins de 30 euros ! De plus, l’entraînement se déroule au cœur du complexe sportif de l’Assomption, 244 rue Marcel Pélissier, le mardi et le jeudi de 14h à 16h, sous la responsabilité de Jean-Michel Samat.
Vous l’aurez compris, mais rappelons tout de même que la sarbacane, discipline à la fois exigeante et accessible, offre une opportunité unique de promouvoir l’inclusion, le dépassement de soi, la gestion du souffle et le bien-être à travers le sport.
Cette discipline peut apporter de nombreux bénéfices à la communauté handicapée, en particulier à ceux qui ont des besoins spécifiques en raison de leur handicap tant physique que sensoriel ou respiratoire. De plus, elle a l’avantage de faire cohabiter handicapés et valides sur le même pas de tir.
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