L’INTERVIEW Antoine Soulier (USAM Nîmoises) « Je suis content de finir en apothéose »

Antoine Soulier avec la coupe de France fédérale féminine.
- Photo : Norman Jardin.Deux ans après avoir gagné la coupe de France régionale avec l’entente Nîm’arguerittes, Antoine Soulier, l’entraîneur de l’USAM Nîmoises a réalisé le doublé ce dimanche avec la coupe de France fédérale. Mais pour le technicien, ce match était la fin d’une aventure de trois ans conclue par autant de montées. L’entraîneur, originaire de Lozère, savoure ce moment avant de prendre en charge, la saison prochaine, les U18 masculins de l’USAM.
Objectif Gard : vous aviez déjà gagné la coupe de France régionale en 2023 avec Nîm’arguerittes. Quelle saveur a cette victoire avec l’USAM Nîmoises ?
Antoine Soulier : C’est avec beaucoup de plaisir que je revis ces belles émotions. On les vit différemment et on les vit plus profondément. Il y a deux ans, on n’en a pas trop profité. C’était la première année de l’entente Nîm’arguerittes. La victoire contre La Motte-Servolex, c’est l’apothéose du cycle que nous avons entamé il y a trois ans.
Comment avez-vous vécu cette finale contre les Savoyardes ?
Elles ont été accrocheuses sur les 15 premières minutes et nous savions qu’elles allaient jouer le va-tout sur cette période. Elles jouaient sans pression, car nous avions l’étiquette de favori. On a un peu plus subi en début de seconde période quand on a subi une vague de contre-attaques et des montées de balles. C’était compliqué, mais on est arrivé à survivre grâce à notre attaque.
Quelles consignes avez-vous donné à vous joueuses dans ce moment plus délicat ?
Je leur ai demandé de rester calme. Nous étions devant au tableau d’affiche et ce n’était pas la peine de s’enflammer.
Vous n’aviez pourtant qu’un but d’avance à ce moment (20-19, 49ᵉ). Le doute ne s’est jamais installé ?
Non, ou alors très peu. Notre groupe est très large et toutes les joueuses qui sont entrées ont apporté quelque chose. Il y avait une solution à tous les problèmes.
En quoi ce genre de finale est différent d’un match de championnat ?
On vit la coupe de France beaucoup plus en groupe. C’est là que nous avons créé notre groupe. C’est là qu’il se resserre.
N’est-il pas trop difficile de s’adapter au contexte de l’Accor Arena. Il y a cette salle mythique, mais aussi beaucoup de monde et de médias. C’est très différent de ce que l’équipe a pu connaitre cette saison en Nationale 1 ?
Avec l’USAM, on a l’avantage d’avoir déjà connu ce genre de rendez-vous avec nos supporters au Parnasse. Nous avions 3 500 spectateurs contre le MHB, c’était incroyable. Mais l’Arena de Bercy, c'est quelque chose de fort pour n’importe quelle joueuse.
Votre effectif comporte des joueuses d'expérience comme Mouna Chebbah, Chloé Roelandt et Laurie Carretero. Quelle place prennent-elles dans cette aventure ?
Grâce à leur attitude et à leur compétence handballistique, elles donnent l’exemple à tout le groupe.
Comment jugez-vous cette saison 2024-25 ?
On termine avec une seule défaite. Mais je pense aux trois dernières années où l’on a subi que six défaites, trois montées et deux coupes de France.
Pour vous, c'est la fin de l’aventure puisque vous serez la saison prochaine l’entraîneur des U18 de l’USAM. Dans quel état d'esprit partez-vous ?
C’est la fin d’un cycle de trois ans. Je suis content de finir en apothéose. Quand on a dit qu’en trois ans on voulait monter en D2, tout le monde nous riait au nez. L’USAM a préféré changer d’entraîneur et elle m’a proposé de coacher les garçons des U18 nationaux. C’est un niveau de performance qui est très élevé et je vais y trouver mon intérêt.