Publié il y a 10 ans - Mise à jour le 11.11.2013 - stephanie-marin - 3 min  - vu 348 fois

CANAL DU MIDI. Le Crédit Agricole et La Coupole de Nîmes apportent leur aide pour la replantation des platanes

Canal du Midi. Photo DR/

La Caisse locale du Crédit Agricole de Nîmes en partenariat avec la Coupole des Halles s’engage pour le Canal du Midi afin d’aider à la replantation des platanes menacés. Du mercredi 13 au samedi 16 novembre, La Coupole accueille une exposition illustrant la thématique du canal du midi en mettant en avant : Le canal du Midi, joyau du patrimoine architectural, environnemental, historique ; le chancre coloré ; les enjeux de la préservation, environnement, patrimoine ; le projet de restauration des plantations du canal du Midi ; le mécénat. Durant  ces quatre  jours,  des  vidéos  agrémentées  de  photographies  et  des panneaux  d’informations permettront à tous nos clients d’être informés sur la maladie des arbres et la problématique du Canal du Midi. Les personnes qui le souhaitent pourront faire un don en faveur de cette cause. Le mercredi 13 pour le lancement de l'exposition aura lieu une soirée caritative à La Coupole de Nîmes.

L’origine du Canal du Midi vient de l’idée de relier la Garonne à la Méditerranée par un canal afin  de faciliter le transit des marchandises entre Atlantique et Méditerranée dès l’Antiquité.  Ce projet n’a vu le jour qu’en 1681 grâce à Pierre-Paul RIQUET et le canal a pu exercer sa fonction de fret durant 200 ans car il a été concurrencé par la suite par d’autres moyens de transports plus efficaces. A l’heure d’aujourd’hui l’Etat est propriétaire du Canal du Midi et de ses berges et les Voies Navigables de France (VNF) en sont les gérants. De plus, depuis décembre 1996, le Canal est classé au Patrimoine Mondial de l’humanité par L’UNESCO, ce qui a accru sa notoriété et a permis un accroissement significatif de sa fréquentation touristique, c’est un atout pour notre région Languedoc-Roussillon. Pour avoir un ordre d’idées, ils sont aujourd’hui 50 000 à naviguer à bord de l’un des 450 bateaux de  location,  d’une  péniche-hôtel  ou  de  bateau  promenade. Chaque année  plus  de  mille  bateaux  de mer effectuent également le passage de l’Atlantique à la Méditerranée. Si le Canal du Midi est aussi fréquenté c’est notamment grâce à son paysage incomparable. Sur 240 kms, le canal est bordé d’arbres sur une seule rive, mais plus fréquemment sur les deux.

Oui mais voilà depuis plus de 60 ans, le chancre coloré, une maladie provoquée par un champignon, microscopique (Ceratocystis fimbriata) qui s'attaque à ces platanes. Il pénètre au coeur de l’arbre sain, bloque les canaux de sève et le tue en 2 à 5 ans seulement. Le premier foyer de chancre coloré a été repéré sur le canal du Midi en 2006 à Villedubert (à l'est de Carcassonne). Malgré les efforts en matière de prévention menés par VNF, on constate une propagation visiblement exponentielle de la maladie : 15 nouveaux foyers repérés en 2008, 30 en 2009, 122 en 2010, 200 en 2011, 215 en 2012 et sur un linéaire de plus en plus étendu. Depuis 2006, on compte plus de 10 000 arbres malades (foyers et barrières sanitaires pratiquées dans le cadre des mesures prophylactiques). 4 000 arbres ont d'ores et déjà été abattus à ce jour (sur 4 800 autorisés).

Afin de restaurer le patrimoine végétal, des replantations sont nécessaires. VNF a lancé en 2008, avec les services territoriaux de l’État, les conseils  régionaux de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon, les Conseils généraux de l'Hérault, de l'Aude, de Haute-Garonne et l'association des communes du Canal des Deux  Mers,  une  étude  dite  « cahier  de  référence pour  une  approche  paysagère  et  patrimoniale des plantations  du  Canal  du  Midi  »  afin  de  mettre  au  point  un  projet  partagé  de «  reconstruction  »  des paysages du canal. Validé le 27 septembre 2012 par la Commission Supérieure des Sites, Perspectives et Paysages (CSSPP), le projet pose les principes de la replantation. C’est grâce à cette validation qu’a commencé la mission qui se déploiera sur les 20 prochaines années. Le projet a été estimé en juillet 2012 à 200 millions d’euros.

Stéphanie Marin

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