Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 22.11.2016 - eloise-levesque - 2 min  - vu 316 fois

ALÈS Le lycée JBD, acteur économique local

Un salon de coiffure ouvert au public le mercredi après-midi. EL/OG

Ce mardi, le traditionnel Café croissance de l'agglo d'Alès était organisé dans un lieu atypique : le lycée Jean-Baptiste Dumas. Un maillon de la chaîne économique du bassin et de la région.

Réputé pour sa capacité d'accueil, le lycée JBD est le plus grand du département. 2147 élèves y sont inscrits cette année, dont plusieurs dizaines dans une formation post-bac ou professionnalisante. L'établissement propose six BTS, dix Bac pro et cinq CAP.

Dans ce cadre, le lycée travaille avec 700 entreprises. Des lieux d'accueil pour les stages et les apprentissages, mais pas seulement. "On veut que nos jeunes s'exercent sur des cas réels, pas seulement factices", précise le proviseur François Martinez. Pour exemple, cette année, les BTS CRSA (Conception et réalisation de systèmes automatiques) fabriquent des engins pour un chocolatier de Montpellier et une fabrique de jeans de Florac. Idem pour la mécanique. En 2015, des élèves ont participé - avec d'autres établissements de la région - à la fabrication d'un rotor arrière pour hélicoptère. Le client : Airbus.

Mieux, les lycéens peuvent avoir un contact direct avec la clientèle extérieure. Les particuliers peuvent ainsi venir réparer leur voiture auprès des apprentis mécaniciens, ou venir se faire coiffer à moindre coût par les CAP Coiffure. "Je l'ai fait, j'en ai eu pour 5 €", s'amuse le proviseur. Seul contrainte pour les automobilistes : le délai potentiellement plus long et la prise de rendez-vous obligatoire.

Enfin, JBD propose une prestation technologique onéreuse : la numérisation et la construction de modèles 3D avec un robot d'une grande valeur. "Les PME ne peuvent pas se le payer", constate Eric Génevé, animateur à 3D Innov, qui reçoit de nombreuses demandes artistiques.

Toutes ces collaborations avec le tissu local restent encore à développer. Car plusieurs formations peinent à se remplir, et il s'agit plus jamais d'attirer les jeunes vers des cursus peu "glamours" mais porteurs. "La chaudronnerie a un taux de placement de 73% mais on a du réduire la voilure car nos effectifs étaient trop faibles", déplore Serge Rosette, adjoint à la Délégation académique à la formation professionnelle et inspecteur de l'éducation nationale. "On travaille pour étoffer nos partenariats avec Airbus", assure-t-il. De son côté, la ville veut créer - comme à Nîmes - un Comité Local Ecole Entreprise (C.L.E.E.), afin de rapprocher les entreprises des écoles dans le domaine de la formation et de l'emploi.

Eloïse Levesque

Economie

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio