Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 16.08.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1390 fois

NÎMES Enzo, 17 ans et l’épée entre les dents

Enzo, 17 ans, vice-champion du monde d'escrime. (Photo : Christelle Giorgi)

Le Milhaudois Enzo Giorgi a décroché l’argent aux Championnats du monde d’escrime handisport de Varsovie, le mois dernier. Et il ne compte pas s’arrêter là…

Chez les Giorgi, l’escrime est une histoire de famille. Il y a d’abord le père, Hervé Giorgi, directeur sportif de la SEN (Société d’Escrime Nîmoise). Il est épaulé par sa femme, Christelle et suivi par son fils Enzo, 17 ans. En juillet, l’adolescent a réalisé un exploit aux Championnats du monde d’escrime, à Varsovie en Pologne. Le Milhaudois est arrivé deuxième, décrochant ainsi la médaille d’argent.

Une confirmation de ses talents d’épéiste après avoir remporté, deux mois plus tôt aux Pays-Bas, la médaille d’argent en Coupe du monde. Ramenées à Nîmes, ces breloques trônent fièrement dans la vitrine du club, à côté de celles de Fulcran Fezard, l'Aimarguois plusieurs fois champions de France et aussi parrain d’Enzo.

Un « dépassement de soi »

Les résultats du jeune homme marquent l’aboutissement de douze années de travail, dont la dernière passée dans la catégorie handisport. Atteint d’un handicap de naissance qui le rend moins mobile au niveau des jambes, Enzo avait « envie de résultats. Dans le haut niveau, la dimension physique est importante et mes adversaires avaient plus de mobilité que moi. » 

Compétiteur dans l’âme, il a toujours cherché à « se dépasser » : « c’est très grisant de se sentir fort, d’avoir cette envie de vaincre. » En terminale au lycée de Milhaud, Enzo concilie études et entraînements, à raison de trois fois par semaine pendant deux heures (hors compétition le week-end). Outre ses aptitudes, le sportif bénéficie d'un bon entourage. L'une des clefs du succès. Il est très reconnaissant envers les adhérents de la Société d’Escrime Nîmoise : «  pendant mes entraînements, tout le monde est venu jouer contre moi. Personne n’a rechigné à faire un match… Ça m’a vraiment aidé ! » remercie Enzo.

(Photo : Christelle Giorgi)

Les JO de 2024 ? Et pourquoi pas !

Aujourd'hui, peu de jeunes atteints d'un handicap osent se lancer dans le sport à haut niveau. Par son exemple, Enzo démontre que l'on peut aller au-delà de ce que l'on croit être ses limites. Le jeune homme ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : après l'argent, à quand la médaille d'or ? Pour y parvenir, il reprendra l'épée le 20 août avec un stage à Grenoble, avant de filer à Serre Chevalier, s’entraîner avec l’équipe de France.

À l’approche des Jeux Olympiques de 2024 qui se tiendront en France, le Gardois confie : « j'y pense, mais c’est encore loin. » Chaque chose en son temps. 

Coralie Mollaret

Coralie Mollaret

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