Publié il y a 5 ans - Mise à jour le 28.02.2019 - veronique-palomar - 3 min  - vu 646 fois

FAIT DU JOUR Jean-Paul Franc : "Je suis fier de mon bilan"

Un point d'étape avec le maire d'Aimargues après le vote d'un budget qu'il qualifie d'historique.
Jean-Paul Franc, le maire d'Aimargues (photo Véronique Camplan)

Un an avant les municipales, le maire d'Aimargues évoque les faits marquants de son deuxième mandat.

Objectif Gard : Vous venez de voter un budget général où l'on arrive au chiffre de 4,2 M€. C'est énorme au regard de celui de villes voisines comme Vauvert, pourtant plus peuplées.

Jean-Paul Franc : Ce budget est historique. En 2008, la commune était dans une situation compliquée. On avait 5 M€ d'emprunts à rembourser. Sous contrôle de la cour des comptes on a levé le pied sur les investissements, heureusement. Le seul emprunt de l'an dernier s'élevait à 800 000€ pour refaire la traversée du village avec 400 000 € du département en plus.

Une prudence qui n'explique pas tout…

Les recettes fiscales ont augmenté grâce à la présence de Royal Canin sur le territoire de la commune et à une expansion de la population. En 2008, on avait environ 4,5 M€. aujourd'hui on est à 7,5 M€. On a donc en plus une capacité de remboursement qui est passée de 12 ans à 5 ans et ce sans augmenter les impôts. Résultat : 1,5 M€ d'excédent budgétaire que nous allons investir dans les écoles en les équipant de tableaux numériques, en restructuration de voirie et en parking pour 5 M€ en tout.

Quelle est la situation de la commune aujourd'hui ?

Je suis heureux de finir un mandat avec une situation saine. Fier de nos réalisations aussi. La vente de l'ancien site de nos services techniques, trop cher à réhabiliter, nous a permis, en partie, d'acheter Gaz de France, d'y installer les professions médicales et d'y reloger les services techniques dans des locaux tout neufs. Il reste encore de la place. Des contacts sont pris. Nous en parlerons quand ils seront concrets. Nous avons ouvert une école moderne… Les comptes sont sains, nous avons de quoi investir.

Avez-vous subi un impact du mouvement des gilets jaunes ?

Le blocage des ronds-points n'a pas trop impacté la commune. Ce sont surtout les entreprises qui ont souffert. Nos administrés aussi. Je reçois beaucoup de gens dans le besoin. Je suis à l'écoute. En revanche, pour moi, ce n'est pas aux mairies, suffisamment mises à contribution, de s'occuper du grand débat.

Parlons politique. Pendant ce deuxième mandat, vous avez dû faire face au départ de votre première adjointe, pourquoi ?

Caroline Breschit était ma première adjointe élue sur ma liste. Au bout de six mois, j'ai eu le sentiment qu'elle voulait tout diriger avec une ambition démesurée. J'étais tête de liste et élu à 58%, c'est donc bien moi que les Aimarguois ont mis à la tête de la commune. Un premier adjoint doit travailler en confiance avec le maire. C'est son bras droit, c'est lui qui le remplace. La confiance doit être totale. Et là, elle n'y était plus. J'ai pris les décisions qui s'imposaient et elles ont été approuvées en conseil municipal par 95% des élus.

Aujourd'hui qu'en est-il de l'opposition ?

Le budget a été approuvé avec quatre abstentions et un vote "pour" de l'opposition. On me réclame les comptes administratifs que j'ai légalement le temps de produire fin mars, début avril. Si j'ai voulu voter le budget avant de les avoir c'est parce que je veux lancer les investissements prévus avant la fin du mandat. Il faut savoir que les comptes de gestion et les comptes administratifs doivent produire les mêmes chiffres. Les chiffres seront identiques. L'opposition pense toujours qu'il y a un loup quelque part, il n'y en a pas.

L'opposition vous reproche de ne pas être le même homme en tant que président de la Communauté de communes que comme maire. Qu'en pensez-vous ?

C'est vrai qu'il y a une grosse différence entre ma fonction de président de la Communauté de communes de Petite Camargue et celle de maire. La fonction de maire est beaucoup plus politique et je suis à ce titre victime d'attaques incessantes sur les réseaux sociaux. Il faut bien que je me défende ! Aujourd'hui, de toute façon, quelle que soit mon attitude, elle est mal interprétée. Je ne sais plus comment faire.

Ce qui pourrait vous pousser à raccrocher en 2020 ?

Je me déclarerai si j'ai constitué une vraie équipe. J'ai 29 personnes à trouver, des investissements importants pour la commune à lancer, après on verra.

Propos recueillis par Véronique Palomar-Camplan

Véronique Palomar

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