Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.01.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 2591 fois

MUNICIPALES À Nîmes, le directeur de campagne de Jérôme Puech démissionne

Jérome Puech, candidat investi par le Parti socialiste pour les Municipales nîmoises (Photo : Romain Cura)

Jérôme Puech, le candidat investi par le Parti socialiste pour les Municipales nîmoises (Photo : Romain Cura)

En désaccord avec la stratégie du candidat PS, Anthony Alarcon quitte ses fonctions de directeur de campagne. 

Désaffection dans les rangs du candidat socialiste aux Municipales nîmoises. À l’approche du scrutin de mars, Jérôme Puech (*) a opéré un changement de cap dans sa stratégie. Désormais, ce n’est plus avec les communistes que le prétendant au trône municipal négocie, mais avec le candidat écologiste, Daniel Richard. Une position votée par une large majorité de militants, réunis en assemblée générale, lundi soir. 

«  Je ne suis pas bon en gymnastique »

Reste que majorité ne signifie pas unanimité. « Suite à cette décision, quatre camarades ont décidé de prendre du recul », annonce le directeur de campagne de Jérôme Puech, Anthony Alarcon, qui a mis fin à ses fonctions. Dans la liste des mécontents figurent également l’ancienne vice-présidente de la Région et numéro 4 sur la liste, Corinne Giacometti, Laurent Thomas, ex-candidat pour conduire la liste, et Isabelle Combe, ex-employée de la fédération et numéro 8 sur la liste. 

Conseiller national et mandataire de l’aile Gauche du PS dans le Gard, Anthony Alarcon ne conçoit pas tourner le dos aux communistes : « Je ne suis pas bon en gymnastique. Je ne fais pas le grand écart !, justifie l’intéressé. On ne peut pas jouer une participation qui conduit à l’isolement de l’un de nos alliés historiques, avec qui on partage la gouvernance d’autres collectivités », comme le Conseil départemental.

Quant à la liste de Daniel Richard, « ce candidat vient chercher à Nîmes son bâton de maréchal. S’il est défait, il partira comme il est arrivé. Ça pose un problème sur la stratégie à long terme. » De plus, « Daniel Richard, sur le plan idéologique, considère que l’idéologie n’est ni de Droite, ni de Gauche. » Et ça, pour certains socialistes, ça coince.  

Que deviendront ces socialistes ? 

Enfin, une dernière chose ennuie ces militants : la présence de Jean-Paul Boré, ex-candidat aux Municipales 2014 qui s’est rapproché, il y a quelques temps, de La République en marche : « Au PS, nous sommes clairement dans l’opposition à Emmanuel Macron. » L’avenir dira si ces socialistes intégreront ou non la liste communiste, conduite par Vincent Bouget (*). Seule certitude aujourd’hui : la Gauche éclate. Comme à son habitude. 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Joint par nos soins, Jérôme Puech n'a pas souhaité réagir. 

** Les statuts du Parti socialiste interdisent que des militants PS se présentent contre leur(s) candidat(s) investi(s) par le parti. Les contrevenants encourent une exclusion. 

Coralie Mollaret

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