Economie
Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 16.04.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 413 fois

CORONAVIRUS Dans le Gard rhodanien, « la situation économique n’est pas encore catastrophique, mais elle peut le devenir vite »

Philippe Broche, président de la délégation Bagnols de la CCI du Gard (DR)

Mardi soir, la délégation Gard rhodanien de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Gard, les différentes associations d’entreprises du Gard rhodanien ainsi que des représentants de la Banque de France et de la Direccte se sont réunis virtuellement pour faire un point de situation du tissu économique local en ces temps de crise sanitaire et de confinement liés au coronavirus covid-19.

Le président de la délégation Gard rhodanien de la CCI, Philippe Broche, fait le compte rendu de ce qui s’y est dit. « Au niveau du territoire, la situation économique n’est pas catastrophique, mais elle peut le devenir vite si des mesures ne sont pas prises, et surtout il faut que les banques jouent pleinement le jeu. » Le chef d’entreprise insiste sur le rôle des banques, et on comprend en creux que pour l’heure les entreprises estiment que les établissements bancaires peuvent faire mieux.

« Les banques doivent se comporter comme un partenaire à part entière et plus comme un fournisseur », poursuit Philippe Broche, qui les invite « à assumer une part de risque. » Car ici comme ailleurs, la trésorerie est le nerf de la guerre : pendant le confinement et l’arrêt au moins partiel de l’activité de nombre d’entreprises, notamment industrielles, un certain nombre de frais fixes courent toujours.

C’est aussi la raison pour laquelle « il est important qu’il y ait une reprise des travaux, que les travaux et les commandes en cours dans l’industrie et le nucléaire ne soient surtout pas arrêtés, sinon la situation risque d’être très compliquée », poursuit Philippe Broche, en faisant notamment allusion aux travaux de démantèlement du CEA Marcoule. « Les grands donneurs d’ordres qui ont lancé des travaux doivent les terminer, sinon ça va ouvrir une grosse voie d’eau », résume Philippe Broche.

Les banques invitées à jouer le jeu   

Sur le front des aides, « il y a du mieux », souligne-t-il : « depuis mercredi dernier, il y a une amélioration de la connexion et des informations de l’État et de la Région, il y a eu un gros effort. » Du mieux aussi du côté de la DIreccte dans le traitement des dossiers de chômage partiel : « Il y en a 9 000 qui ont été déposés dans le Gard, soit 30 % des entreprises, et la Direccte est en train de prendre sa vitesse de croisière pour le traitement des dossiers. » Le tout sachant que derrière, « la cellule de crise de la CCI joue aussi pleinement son rôle », souligne-t-il.

Tout en réitérant son appel aux banques, Philippe Broche demande aussi aux collectivités de jouer le jeu à la sortie du confinement via leurs appels d’offres : « Nous verrions d’un très mauvais oeil une éventuelle affectation de marchés publics à des entreprises de Lyon ou de Marseille par exemple pour des travaux sur le territoire dans les prochains mois, prévient-il. Il y a une urgence économique. » Car, il l’affirme, « c’est maintenant qu’on rentre dans le dur. La situation est très sérieuse. »

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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