Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 24.07.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 1983 fois

BAGNOLS/CÈZE Quel avenir pour la Moba ?

Est-ce que la saison pourra démarrer en septembre à la Moba ? Le flou persiste. (Marie Meunier / Objectif Gard)

La reprise semble toujours floue pour la Moba. La SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) qui exploite une salle de concert de 450 places ne sait toujours pas si elle pourra lancer sa saison culturelle à la rentrée de septembre. La crise a confirmé que la structure devait se diversifier pour perdurer. 

En avril, la Moba prévoyait un gros événement pour fêter ses trois années d'existence. Ça a été finalement un rendez-vous musical en ligne, crise du covid oblige. Encore aujourd'hui, Arnold Métrot, directeur artistique de la Moba et gérant du label Patch work production, ne sait toujours pas si la salle pourra rouvrir en septembre.

En suivant le peu de mesures communiquées par le Gouvernement, la salle de spectacle ne pourrait accueillir que 36 personnes restant assises contre 450 d'habitude. "Ce n'est pas rentable à ce prix là. Et c'est un milieu festif les musiques actuelles, on ne peut pas demander aux gens de rester assis", déplore le directeur artistique. La programmation de septembre à décembre 2020 est tout de même prête, Arnold Métrot espère qu'il n'aura pas à l'annuler comme celle de mars à juin. Il livre : "On est des professionnels de l'événementiel. Je suis surpris du peu d'échos du Gouvernement. J'aimerais que l'on soit reconnu pour ce que l'on est vraiment. Les dates ne se programment pas une semaine avant. La saison doit commencer le 11 ou 12 septembre, on se laisse jusqu'à fin août pour décider."

Bientôt un studio d'enregistrement à la Moba

Pour préserver le lien, la Moba a donné rendez-vous à ses coopérateurs et aux acteurs du milieu artistique de la Région pour un cocktail déjeunatoire en plein air et en musique, animé par le groupe Ashkabad. L'occasion aussi de présenter son nouveau système son line array. "Un petit bijou de technologie", selon les mots d'Arnold Métrot. Fabriqué en Italie, il présente une grande qualité au niveau du design (en bois), du processing, de l'audio, du réseau...

L'avantage, "c'est qu'on peut l'utiliser pour un petit live comme pour un festival avec des milliers de personnes", assure Richard Lereuil, directeur commercial de DB Technologies, leader sur le marché. Né il y a tout juste trois ans, ce nouveau système se veut avant tout "léger, flexible et compact".

Ce système à la pointe de la technologie équipera la salle de concert mais pourra être installé pour tous les événements à venir pour une qualité de son inégalée. Si la Moba a décidé de monter en gamme pour ses prestations, une réflexion est de plus en plus prégnante et s'est accentuée avec la crise sanitaire : "On a touché moins de subventions que peuvent en toucher des associations. Notre forme sous SCIC nous a permis d'avoir droit quand même au prêt garanti par l'État (PGE) mais ça nous a encore plus motivé à développer cette idée de fabrique culturelle", explique Arnold Métrot.

La Moba s'est équipée d'un nouveau système son DB Technologies, à la pointe. (Marie Meunier / Objectif Gard)

Un studio d'enregistrement et de répétition va être aménagé sur 100 m² environ. "On aimerait qu'il soit fonctionnel début 2021 mais ça dépend si on est autorisé à rouvrir", atteste Arnold Métrot. Jusqu'à présent, la Moba était sur de la diffusion pure et dure, là, ce serait un premier pas dans la production : "C'est la continuité logique. On aimerait faire davantage de résidences artistiques avec des appels à projets. On aimerait ne pas rester cantonné à la musique mais mélanger les arts." Reste à savoir si le contexte sanitaire le permettra.

Marie Meunier

Marie Meunier

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