Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 29.10.2020 - coralie-mollaret - 3 min  - vu 876 fois

SUD GARD Richard Tibérino pressenti pour prendre la présidence du Sitom

Sous les armes de la cité, ladjoint à la sécurité Richard Tibérino (Photo Anthony Maurin).

Richard Tibérino, élu à la Ville de Nîmes et l'Agglo nîmoise (Photo : Coralie Mollaret)

Le candidat Les Républicains, soutenu par Nîmes métropole, devrait prendre en charge, à partir de ce soir, la gestion des ordures ménagères du sud du département.  

La politique est faite de rebondissements. Ce soir à 18h, l’élection probable de Richard Tibérino au Sitom en sera un. Adjoint à la sécurité pendant 19 ans à la Ville de Nîmes, ce proche de Jean-Paul Fournier s'est retrouvé adjoint à la sécurité des bâtiments. Sa nouvelle mandature n’a pas démarré sous les meilleurs auspices. Certains le soupçonnant, un temps, d'avoir voulu rallier l'ennemi juré de Jean-Paul Fournier aux Municipales, Yvan Lachaud. Si Richard Tibérino  est attaché à l’union de la Droite et du Centre, il le jure : « jamais je n’aurai trahi Jean-Paul. »

Le mois dernier, contre toute attente, Franck Proust fait appel à lui pour présider le Sitom Sud Gard. Un syndicat de 80 communes s'occupant du traitement des ordures ménagères pour le sud du département. Au départ, le président de Nîmes métropole pensait à Bernard Angelras, délégué à l’environnement et à la collecte des déchets à l'Agglo. Seulement, sa propriété se trouvant à quelques encablures du site, l’édile aurait été suspecté dans chacune de ses décisions de favoriser ses propres intérêts. Qui pour le remplacer ?

Frédéric Touzellier, maire de Générac ? S'il en avait un temps rêvé, sa chance est passée : premier vice-président à l'Agglo en charge de l’aménagement du territoire, ce dernier vient de prendre la tête du Scot*. Il sera probablement en novembre le nouveau président de l’Agence de l’urbanisme. Alors, les regards se sont tournés vers Richard Tibérino. Les poubelles, l’édile s’y connaît un peu. En 2001 lors de l’implantation de l’incinérateur, lui et Jean-Paul Fournier avaient manifesté leur opposition.

Qui est Richard Tibérino ? 

S’il a émis quelques réserves au départ, Richard Tibérino a répondu favorablement à la proposition.  Dans son parcours politique, Richard Tibérino a toujours été au service du parti. Pied-noir arrivé à huit ans au Chemin-Bas, le Nîmois reprend l’entreprise de son père, photographe, à la galerie Richard Wagner. Président de l’association des commerçants, il se fait remarquer par son militantisme : « à l’époque, Yves Gille, élu à la chambre de commerce propose ma candidature à Jean Bousquet. À mon grand étonnement, il a accepté. Pourtant, je l’affrontais sur le développement des grandes surfaces. »

En 1995, la Droite perd les élections. « Je me suis retrouvé dans l’opposition avec Jean-Paul Fournier et Franck Proust », se souvient-il. L’opposition est harassante, toutefois : « quand on veut être aux affaires, c’est formateur. Nous allions dans tous les conseils d’administration, nous passions la moindre délibération à la loupe ! », commente l’édile, avant d’ajouter : « parfois, quand vous êtes élu directement dans la majorité, vous pensez que rien ne peut nous arriver. »   

C’est à ce moment-là que le Nîmois prend sa carte au RPR : « en tant que pied-noir, je suis Gaulliste de la Seconde guerre mondiale mais pas de la guerre d’Algérie ! », tient-il à préciser. Accessible, Richard Tibérino prend du galon au sein du parti. Il devient secrétaire de la 1ère circonscription puis secrétaire départemental adjoint de la fédération. Un cadre populaire qui, en 2016, arrive en tête des suffrages militants pour l’élection des conseillers nationaux. 

Le photographe finit par arrêter son activité professionnelle : « j’ai exercé ce métier pendant 25 ans avant de me consacrer à la politique. Je fais 60 h par semaine. Certains, eux, n’ont jamais eu d’activité ! » Le « Grognard », comme on l'a surnommé, a surveillé pendant deux décennies les arrières de Jean-Paul Fournier. En parallèle, Richard Tibérino s'est présenté aux élections départementales sur le 6ème canton qui regroupait Pissevin, Valdegour et Saint-Césaire : « j’ai perdu en 1998 mais j’ai gagné en 2001 avant de reperdre en 2008 et de regagner en 2015. »

Et une élection nationale ? « Cela ne m’a jamais tenté. Moi, j’aime être au contact des Nîmois », résume Richard Tibérino qui reste, à Nîmes, au service de sa famille politique. 

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com

*Schéma de cohérence territoriale.  

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