EXPRESSO Le maire de Vers-Pont-du-Gard renvoyé au tribunal pour harcèlement
Olivier Sauzet(*) est renvoyé devant la justice, ce jeudi après-midi, pour harcèlement moral à l’encontre de l’une des ses employées municipales.
Un nouveau chapitre s’ouvre dans le conflit qui oppose le maire de Vers-Pont-du-Gard, Olivier Sauzet, à l’une de ses adjointes administratives. Ce jeudi, l'homme est renvoyé au tribunal correctionnel pour harcèlement moral à l’encontre de l’une de ses employées municipales. Les faits auraient été commis entre mai 2014 et novembre 2018. « Dès qu’Olivier Sauzet a été élu, il a tout fait pour que je craque. Ils ont cherché à me virer, j'ai vécu l'enfer ! », explique la victime présumée.
Employée depuis 1997 à la mairie de Vers-Pont-du-Gard, celle-ci raconte : « Après la mise en place de la nouvelle équipe, le maire m’a convoqué avec le secrétaire général de l’époque en m’expliquant qu’ils allaient revoir mon salaire, m’enlever des primes, soit 500€ par mois, et me casser mon contrat de 35 heures avec les avantages négociés à l’époque ». Selon la fonctionnaire territoriale, Olivier Sauzet lui aurait fait payer sa proximité avec l’ancien maire. Sans compter qu'un conflit avec le secrétaire général « qui cherchait à m’empoisonner la vie » aurait même aggravé la situation.
La mairie condamnée en 2018
En 2014, l'employée municipale dépose un référé devant le tribunal administratif de Nîmes pour harcèlement moral. Deux ans plus tard, le tribunal déboute sa demande. La plaignante gagnera deux ans plus tard, en appel, devant la cour administrative de Marseille. « La commune a été condamnée à verser une indemnisation de 8 000€ ainsi qu’à lui restituer les primes dont elle a été privée par les arrêtés de juillet 2014 », commente l’avocat de la plaignante, Me Arnaud Lemoine.
Ce jeudi, c’est une procédure au pénal qui s’ouvre. L’employée municipale n’attaque cette fois pas la commune mais Olivier Sauzet au titre de sa responsabilité propre. Joint par téléphone, l’intéressé n’a pas souhaité commenter cette affaire, concédant seulement : « Je réserve tous mes arguments pour cet après-midi. Il n’y a pas eu de diminution de salaire, mais une réorganisation des primes (…) Je ne vis pas bien cette procédure, forcément, mais j’ai confiance en la justice de mon pays ».
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
*Rappelons que toute personne suspectée ou poursuivi est présumée innocente tant qu'elle n'a pas été déclarée coupable par un tribunal.
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