Publié il y a 3 h - Mise à jour le 08.06.2025 - Yannick Pons - 3 min  - vu 24 fois

L'INTERVIEW Patrick Zard : « on fait très attention à ce qu’on présente »

Patrick Zard

- Photo Yannick Pons

Patrick Zard, comédien de 68 ans, s'est fait connaître dans Les sous-doués, le film de Claude Zidi ou à l’émission de télévision La classe avec Fabrice, a monté le théâtre de l'Oriflamme et s'apprête à vivre sa 4e saison du Festival Off d'Avignon. Il présente, cette année encore, une programmation de qualité. Entretien.

Objectif Gard. Patrick Zard, vous avez marqué le grand public avec des apparitions dans Les sous-doués" de Claude Zidi ou l’émission de télévision La classe avec Fabrice, mais c’est bien sur scène que vous vous êtes accompli pleinement ?
Patrick Zard. Oui, je suis un comédien de théâtre. Mais je continue à jouer ! Il y a aussi une pièce Les palmes de M. Schultz, créée en 1989, que j’ai jouée 1300 fois. Je l’ai remontée plus tard au théâtre Michel à Paris en 2013, puis en tournée. Elle a eu un succès mondial, s’est jouée dans 23 ou 24 pays, traduite et montée localement : au Canada, au Japon…

Comment est née l’aventure du théâtre de l’Oriflamme, 3-5 rue du Portail Matheron à Avignon ?
C’est Julien Cafaro qui a lancé l’idée. On voulait monter une pièce, mais ça n’aboutissait pas. On s’est dit : on va l’autoproduire et la jouer au Festival d’Avignon. On a vu les tarifs des salles, c’était démentiel, on ne voulait pas payer 60 000 euros pour jouer. Et là, Julien me dit : « Viens, on prend cette rue à droite », il entre dans une agence immobilière et demande s’ils ont un théâtre à vendre… Deux mois plus tard, on visite un ancien resto, L’Attila Grill. Bien placé en plein centre d’Avignon. On a acheté les murs et fait les travaux. Après deux années compliquées à cause de la crise sanitaire, on a enfin ouvert pour le festival 2022.

Quelle est votre approche dans la programmation du théâtre ? Vous êtes très impliqué dans la mise en scène, on dirait ?
Ah oui, on fait très attention à ce qu’on présente. On regarde des captations, on lit les textes, on échange avec les équipes. Il y a une exigence de qualité. Par exemple Les Enfants du Diable, c’est moi qui l’ai montée. Mais même pour d’autres spectacles, si on me le demande, je peux aider à la mise en scène. Cette année, j’ai donné un coup de main à L’Hôtel du pin sylvestre. On met les mains dedans, oui.

Que peut-on attendre de la programmation 2024 à l’Oriflamme ?
Huit spectacles cette année. Deux reprises :

Alors petite rectification : à 17H15, Filles d’Ariane, autre succès 2024 qui revient, comme Les enfants du diable à 14h25. On a aussi Cœur à cœur à 11 h 30, un bijou de poésie qui évoque les organes de notre corps qui dialoguent entre eux. Et puis des créations : Solitude d’un ange gardien à 13h, L’amour à la menthe avec Thierry Beccaro à 15h50, Vermeer et son faussaire à 18h50, et le spectacle musical L’Histoire de la musique en 70 minutes à 10h avec Julien Joubert. Et on termine en chanson avec L’Hôtel du Pin-Sylvestre à 20h20.

Quel est votre sentiment à un mois du début du Festival ?
Ça s’annonce très bien. On vend déjà beaucoup plus que les années précédentes à la même période. Le lieu commence à être repéré, y compris par les diffuseurs. Une avant-première ouverte au public aura lieu le 4 juillet, tarif unique à 12 euros pour découvrir tous les spectacles sauf celui de Beccaro. Le 5, on commence le rythme festivalier avec relâche les mercredis.

Retrouvez le programme complet ici
>> Relire ici le compte rendu de la pièce L’Hôtel du pin sylvestre

Yannick Pons

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