Publié il y a 14 h - Mise à jour le 14.06.2025 - Propos recueillis par Sacha Virga - 4 min  - vu 351 fois

L'INTERVIEW SPORT Thierry Ricard, co-président du Stade Uchaudois : "La saison est plus que réussie"

Stade Uchaudois

Le Stade Uchaudois côtoye les sommets cette saison

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Depuis deux ans, Thierry Ricard partage la casquette de président du Stade Uchaudois avec son ami Luc Ponsy. Après une saison exceptionnelle, le club de rugby s'apprête à jouer une demi-finale de championnat de France R3 ce dimanche.

Objectif Gard : Comment s'est déroulée votre arrivée au Stade Uchaudois ?

Thierry Ricard : Mon fils, qui était un ancien rugbyman nîmois, est parti à l'époque au Stade Uchaudois, il y a une douzaine d'années. Comme j'entraînais, ça m'a permis de rencontrer le président de l'époque, Ludovic Biel. Il m'a demandé de venir le rejoindre. En plus, je connaissais Frédéric Denojean (Chez Fredo). Depuis, je n'ai pas bougé. J'ai été quatre ans entraîneur de l'équipe première : on a gagné trois titres de Provence. Puis j'ai fait le tour en tant qu'entraîneur, le club n'avait plus d'équipe senior. Et là ça fait deux ans qu'on est reparti, moi en tant que co-président.

Quel a été le projet sur le papier ?

Des anciens de chez nous se sont dispersés dans plusieurs clubs des alentours et voulaient retrouver l'ambiance qu'il y avait avant, quelque chose de familial. Je leur ai promis qu'on allait essayer de remonter quelque chose, et l'année dernière, on est reparti. Mon ami Luc Ponsy s'occupe de toute la partie administrative, les rapports avec la Ligue, la Fédération, le Comité, les clubs... Et moi, de toute la partie sportive et de la vie du Stade Uchaudois. Là, ça fait trois ans que l'on est en entente avec trois autres clubs : Vauvert, Junas et Caveirac. Chacun est indépendant au niveau de son école de rugby, mais sur les tournois, jusqu'au niveau junior, on se retrouve tous sous le nom de "Petite Camargue".

Cette saison, le club semble marcher sur l'eau...

On fait un très bon début de saison, en finissant troisième de poule derrière Beaulieu, invaincu depuis deux ans. On est à 26 matchs pour 19 victoires, six défaites et un match nul. On remporte le Bouclier du Terroir de Régionale 3 face à Marguerittes. Grâce à ça, on a pu jouer le championnat d'Occitanie. On gagne en seizièmes et on perd face à un gros morceau, l'Entente Haut Vallespir. Pour aller au championnat de France, on est passé par des barrages et on a gravi les échelons jusqu'à la demi-finale, que l'on joue ce dimanche face au Rugby Olympique Mayennais.

Selon vous, quelles sont vos chances d'aller en finale ?

Je vais vous dire, honnêtement, sans fanfaronner, vu le match des joueurs dimanche dernier, ils ont franchi un palier. On n'avait pas eu de matchs référence, en sachant qu'on avait beaucoup de blessés. Ça fait plusieurs mois qu'on joue de manière consécutive et on perd deux à trois joueurs par match, sur un effectif d'une quarantaine d'hommes. Ce qui nous a obligés de jouer avec trois joueurs junior, de 19 ans. La finale, on va aller la chercher. Ce titre, j'y pense depuis le début de la saison. Et je l'annonce, on va se retrouver en finale.

Stade Uchaudois Rugby
Le Stade Uchaudois joue sa place en finale ce dimanche • Droits réservés

Quel est le secret de cette alchimie ?

Avec l'ambiance qui règle déjà, ça ne peut que marcher formidablement bien. On a pas mal de joueurs issus du club d'une vingtaine d'années et des anciens qui sont revenus et qui font partie des cadres, ça fait un beau mélange, sans parler de ceux d'une trentaine d'années. Tout le monde fait l'apéro avec tout le monde, c'est intergénérationnel et c'est ce qui nous fait réussir. C'est un club familial avec beaucoup de respect, notre marque de fabrique. Sans parler de tous ceux qui font et ont fait partie de cette aventure : Ludo, Seb qui s'occupe des festivités et même la femme du président qui fait à manger pour tout le monde le dimanche.

Comment se portent les relations avec la ville d'Uchaud ?

On a de très bons rapports avec le maire Joffrey Léon et son adjoint Michel Alcaraz. Par contre, je pense qu'on peut attendre mieux de cette collaboration. On a des infrastructures qu'on partage avec le foot depuis une dizaine d'années. Ça devient trop petit pour eux comme pour nous. Quand une équipe comme la nôtre n'a pas les poteaux montés et qu'on doit le faire tous les dimanches... Il va falloir que l'on ait un terrain habilité au rugby, je pense qu'on est en droit de le demander. Quand on s'entraîne le mercredi et le vendredi, on n'a pas de poteaux, notre buteur ne peut pas s'entraîner à tirer. Quand il pleut, l'équipe de football dit qu'on abîme le terrain, donc il y a des arrêtés municipaux, on est obligé de s'entraîner sur une aire de jeux. Ça ne peut pas durer indéfiniment. Et le rugby ne peut pas s'adapter tout le temps au football.

Aujourd'hui, estimez-vous que la saison sera réussie en cas d'élimination ?

Avec un club qui vient de reprendre il y a deux ans, un titre de champion du Gard, un huitième de finale d'Occitanie... c'est quand même pas mal. Et ce championnat de France, c'est la cerise sur le gâteau. Ça fait une cinquantaine d'années que je suis dans le milieu du rugby et j'ai rarement vu ça. Ce dimanche, il va falloir que les mecs nous roulent dessus. Mais malgré tout, la saison est plus que réussie.

Propos recueillis par Sacha Virga

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