Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.12.2022 - Corentin Migoule - 3 min  - vu 486 fois

ALÈS Les labyrinthes en carton ont besoin d'un petit coup de pouce

labyrinthe en carton

Le labyrinthe en carton XXL a été déployé au coeur de la médiathèque Daudet d'Alès ce mardi. (Photo Corentin Migoule)

Au nombre des lauréats du concours économique Alès Audace (7e) avec ses labyrinthes en carton, Fabien Guezellou animera le marché de Noël installé sur le parvis du Cratère. Mais l'aventure pourrait bien prendre fin plus tôt que prévu si les ventes et la campagne de financement ne décollent pas. 

Il n'a toujours pas passé son "Bafa" mais Fabien Guezellou a tout l'air d'un jeune animateur hors pair. Ce mardi 20 décembre, alors qu'il devait déployer son labyrinthe en carton (relire ici) sur le parvis du Cratère où est installé le marché de Noël de la ville d'Alès, le père de famille a dû y renoncer en raison d'une météo défavorable. Avant d'être relogé sur une idée de Charlotte Eloy, manageuse du cœur de ville, qui l'imaginait bien trouver refuge au centre de l'espace ludothèque de la médiathèque Alphonse-Daudet.

Pour le plus grand bonheur des enfants, au chaud et au sec, et prêts à transpirer en se courant après entre les panneaux en carton d'un labyrinthe qui revêt des airs de jungle. Depuis ce matin, ça n'arrête pas ! "Ce matin, il y a même une maman qui est venue jouer avec nous. C'était chouette !", apprécie le quadragénaire, papa de Charlotte et Nino à qui il doit l'idée du projet. 

labyrinthe en carton
Le labyrinthe en carton XXL a été déployé au coeur de la médiathèque Daudet d'Alès ce mardi. (Photo Corentin Migoule)

Mais alors qu'il enchaîne les animations - il sera présent ce jeudi et ce vendredi sur le marché de Noël d'Alès, de 10h à 18h30 -, le concepteur de sites web est en proie à quelques tourments. Et ce malgré une belle 7e place lors du récent concours économique Alès Audace et un don de 2 000 euros en numéraire qui auraient pu sonner comme des éléments encourageants. 

"On a beau avoir beaucoup de messages de soutien et de la demande, il faut quand même faire des ventes. C'est le nerf de la guerre", résume Fabien Guezellou. Car depuis le lancement du projet et le dépôt de la marque "Mon labyrinthe en carton", la colonne recettes reste désespérément vide, tandis que celle consacrée aux dépenses n'en finit pas de se remplir.

Seule la mairie de Saint-Christol-lez-Alès aurait déjà acheté plusieurs exemplaires pour alimenter son centre de loisirs. Dans ce contexte, et alors que "toutes les économies de la famille y sont déjà passées", soit près de 15 000 euros, l'entrepreneur alésien s'en remet à une cagnotte Ulule lancée au début du mois et qui se clôturera le 15 janvier. "Ça démarre gentiment", reconnaît l'ex-responsable de la communication d'une collectivité. En effet, un peu plus de 2 000 euros ont été récoltés sur les 10 000 espérés pour lancer une production.

"On verra si la magie de Noël opère"

"On maîtrise toute la chaîne de production, on connait le prix, les délais, on a les fournisseurs, le réseau de distribution. Il ne reste plus qu'à amorcer la pompe. Les banques ne financent pas la fabrication. Si la campagne Ulule ne décolle pas, on aura fait une belle aventure, mais courte. Les enfants seront un peu déçus", commence à échafauder le père de famille. Qui n'a pas dit son dernier mot pour autant : "Tant que le coup de sifflet final n'est pas donné, j'y crois à 100%."

Avec ou sans lui, le projet perdurera. C'est dans cette perspective que Fabien Guezellou a déjà pris contact avec "des grandes enseignes" pour connaître leur intérêt relatif au rachat éventuel de la marque "Mon labyrinthe en carton". "On avait écarté cette hypothèse, mais maintenant, on se prépare à cette option", se résout Fabien Guezellou. 

Au rayon des bonnes nouvelles, à quelques jours des fêtes de fin d'année, le dernier nommé a appris sa récente sélection pour l'un des plus grands salons du jeu et du jouet de France, fin février, à Cannes. Reste à savoir s'il sera en mesure de débourser les 2 000 euros de frais de participation, sans compter le déplacement et le logement sur place. Face à une situation qu'il se refuse à qualifier d'"alarmiste", cet éternel optimiste garde espoir. "On verra si la magie de Noël opère", conclut-il habilement.

Corentin Migoule

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