C’est « le » gros chantier du mandat de Michel Debouverie. Un chantier imprévu… « La cave a été mise en vente. Si la municipalité ne l’avait pas achetée, un promoteur l’aurait détruite pour construire des logements », explique le maire. Au départ, sur le papier, l’idée est audacieuse pour ce petit village de 700 habitants : réhabiliter les 800 m² de bâtisse datant des années 20 pour en faire un nouveau lieu de vie avec espaces communaux et entreprises.

Le site est « bien situé, à l’entrée du village, au bord de la RD999 reliant Nîmes et Le Vigan, mais aussi la départementale reliant Montpellier à Alès », relève l’adjoint au maire, Olivier Brissec. Plus d’un an après la présentation du projet, un ballet de pelleteuses témoigne du démarrage du chantier avec le désamiantage et la démolition de certaines petites cuves. Les plus grosses, situées dans le pourtour de la cave, seront réhabilitées pour accueillir des entreprises.

Huit lots encore disponibles à la vente

C’est bien là toute la singularité du projet. Chiffré à 2,5 M€ hors taxes, « La cave de Combas » sera composée d’espaces communaux (atrium servant aux animations, parking, sanitaires…), soit 37 % de la surface. Le reste, ce sont 15 lots, mis en vente à destination des entreprises à raison de 1 100 € HT le m². « Actuellement, 8 lots ont trouvé preneur », indique le maire. Au rez-de-chaussée devraient s’installer un restaurateur, un primeur multiservice, un pâtissier. À l’étage : un orthophoniste, un sophrologue ou encore un architecte d’intérieur. 

Les travaux devraient s’achever en février prochain. « C’est à ce moment-là que nous pourrons donner les clés aux entreprises, pour une ouverture des commerces à l’été », annonce le maire. Ce projet bénéficie de subventions publiques provenant principalement de l’État et du Département. Prise à la gorge financièrement, le Pays de Sommières n’a pas pu mettre à l’obole, ce qui a aussi restreint la participation de la Région.

Un maire candidat aux prochaines municipales

Le maire dit toutefois tenir scrupuleusement les comptes. D’autant que son village n’a pas de dette. Une tradition qu’il a promis de respecter lors de son élection en 2020 : « On contractera sans doute une ligne de crédit pour payer les entreprises, le temps que les subventions soient versées et que l’on récupère la TVA… Ça ne durera que 6 à 8 mois. » En parallèle de la rénovation de la cave, sa toiture devrait accueillir des panneaux photovoltaïques permettant d’économiser les dépenses de la mairie en électricité.

À côté de la cave, « quatre terrains seront mis en vente pour la création de logements. Nous demanderons aux candidats de remplir des dossiers sur leur attachement au village et nous privilégierons les primo-accédants. Cet appel sera fait en novembre ou décembre prochain », insiste Michel Debouverie. À l’approche des municipales 2026, le maire a choisi de se présenter : « Nous souhaitons suivre le projet jusqu’au bout, le temps de stabiliser l’opération ». À Combas, si le chantier de la cave avance, la campagne électorale aussi.