La municipalité a signé des baux agricoles de neuf ans avec deux maraîchers. Un volet du programme municipal de Geneviève Blanc qui souhaitait voir des terrains revenir à une vocation agricole. 

L'un a pris pied dans la plaine de Labahou, l'autre à côté de la station d'épuration. Jean-Philippe Faïella, pour Labahou, et Josquin Baptiste s'implantent tous deux en tant que maraîchers pour produire des fruits et légumes qui seront vendus localement. Ils ont signé des baux de neuf ans et s'acquiterront, huit ans durant, d'une location annuelle à tarif agricole, la première année étant gratuite. 

Vente directe, fourniture des campings en amont et aval du centre-bourg, prise de contact avec les restaurateurs locaux, estimation de la possibilité de fournir les cantines, les deux nouveaux exploitants anduziens ont déjà commencé à arpenter leurs futurs marchés. Et pour tous deux, cette solution est un soulagement. Originaire de Paris, formé dans le Bouches-du-Rhône au maraîchage bio, "je faisais mes recherches de terre sur les Cévennes", témoigne Josquin Baptiste, qui a notamment usé son téléphone à appeler les mairies pour savoir si elles avaient du terrain agricole disponible. 

"J'ai contacté une centaine de communes, reçu une cinquantaine de réponses négatives", poursuit Josquin Baptiste. Anduze a finalement rappelé celui qui venait d'une formation d'ingénieur avant de décider de revenir à la terre, en se formant dans une ferme bio. "J'ai adoré, on touche à tout." Il a déjà installé trois serres sur 680 m2, quand le reste sera à l'air libre. "Si je fais 5 000 m2 la première année, je serai content", anticipe Josquin, qui a déjà installé un arrosage au goutte-à-goutte, alors que le bassin de la Cèze ne peut déjà plus arroser en journée. Pour l'instant, à l'intention des particuliers, il envisage de faire de la vente directe les lundi et vendredi, sur place, en fin d'après-midi. 

"Dans le précédent diagnostic du plan local d'urbanisme (PLU), il était écrit qu'il n'y avait aucun agriculteur sur la commune, sourit la maire, Geneviève Blanc. Nous en avons finalement trouvé sept. Et ils seront désormais neuf." Pour la commune, la promesse de campagne est d'abord passée par un recensement du potentiel agricole, comme axe du PLU. Geneviève Blanc confirme d'ailleurs que de nouveaux jardins communaux sont en train de voir le jour au bord du Chemin bas.