Publié il y a 7 h - Mise à jour le 20.05.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 529 fois

ÉDITORIAL Aéroport de Nîmes : deux visions politiques au coeur de la bataille du pouvoir

Edeis aéroport Nîmes
Photo Objectif Gard

Tout est permis en ces temps pré-électoraux... Même la possibilité d'emmener des idées.

L'arrivée, puis la sortie, par la toute petite porte, de l'opérateur de voyage l'Odyssey restera comme l'un des échecs de Franck Proust, le président de Nîmes métropole. Malgré les garanties de son délégataire Edeis, les promesses de la compagnie aérienne régionale, Jet Airlines ne volera pas à Nîmes ni à Tours ni ailleurs. Pour de sombres raisons d'organisation et un différend juridique avec son principal partenaire technique, dixit Edeis. L'Agglomération nîmoise est lésée de 60 000 euros de communication partie en fumée. Et se retrouve avec une opposition qui tape fort contre elle. À juste titre sur le manque de prévoyance initiale. La volonté de s'appuyer sur un deuxième acteur de transport aérien pour contrecarrer la position monopolistique de Ryanair était une bonne idée. Mais rapidement, il ne fallait pas être devin pour constater qu'Odyssey aurait du mal à tenir le rang. Cependant, cet épisode met en lumière deux postures politiques. D'un côté, un exécutif qui par ce développement de nouvelles lignes envisageait la connexion avec des hubs mondiaux pour permettre aux Nîmois de rejoindre le bout du monde. Et à l'inverse, permettre aux touristes du monde entier de découvrir Nîmes. Et de l'autre, une opposition qui attendait patiemment que le piège se referme contre l'initiateur du projet. Le tout, sans proposer une autre vision pour l'aéroport. Tout est permis en ces temps pré-électoraux... Même la possibilité d'emmener des idées. À écouter Vincent Bouget, le leader communiste, Franck Proust aurait dû faire preuve de prudence. Voir ne rien faire ? C'est précisément ce choix attentiste qui a été reproché aux communistes de 1995 à 2001. Une gestion qualifiée « pépère » avec une baisse drastique du tourisme d'affaires comme le rappelait la presse de l'époque. Et dans l'intervalle, une hausse spectaculaire des embauches de fonctionnaires plutôt que de miser sur l'investissement. Derrière, la droite a dominé plus de 20 ans... Les Nîmois dans moins de 10 mois seront attentifs au bilan positif et négatif des élus de la majorité de la ville et de l'intercommunalité. Ils seront certainement tout autant intéressés de savoir quel chemin proposeront les autres compétiteurs. Les potentiels électeurs sont à jeun à ce stade, de vraies propositions concrètes et efficaces... Y compris sur le développement de l'aéroport pour les dix prochaines années. Pourtant, semble-t-il, à écouter les oppositions, il y a de la place pour faire mieux. Oui, mais comment ?

Abdel Samari

Economie

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