GARD Suspension du Président de la CCI : la CPME condamne toute tentative de remise en cause de l’autorité de l’État

Le bureau de la CPME Gard
- Photo CPME Gard"Si l’annonce a « surpris », elle n’est en rien étonnante au regard des nombreux dysfonctionnements observés et réprimés ces dernières années" fait savoir la CPME du Gard.
Dans un communiqué à la presse locale, la CPME Gard s'exprime après les révélations d'Objectif Gard hier soir sur la suspension d'Éric Giraudier, le président de la CCI Gard par son autorité de tutelle, la préfecture de Région.
"La CPME Gard prend acte de la décision du Préfet de Région de suspendre le Président de la CCI du Gard. Si l’annonce a « surpris », elle n’est en rien étonnante au regard des nombreux dysfonctionnements observés et réprimés ces dernières années. Depuis plusieurs années, la CPME Gard alerte sur les dérives de gouvernance au sein de la CCI du Gard. En particulier, le projet de la "Maison des Entreprises", lancé en 2016 avec une enveloppe annoncée de 5 M€, qui a largement dépassé les 20 M€. Nous avons toujours exprimé nos plus grandes réserves sur cette opération et son pilotage. La décision du Préfet de Région, qui assure la tutelle de la CCI DU GARD, s’inscrit dans un cadre règlementaire. Elle est exceptionnelle dans l’histoire des CCI en France, ce qui témoigne de la gravité des éléments étudiés. Même si nous ne disposons pas à ce jour de l’ensemble des informations, les précédents parlent d’eux-mêmes : un rapport sévère de la Chambre régionale des comptes en 2021 et une décision de la Cour de cassation reconnaissant des abus de pouvoir du Président envers 12 élus critiques. La CPME Gard condamne toute tentative de remise en cause de l’autorité de l’État. La relation entre les CCI et les pouvoirs publics repose sur une coordination rigoureuse et légitime entre les niveaux départemental, régional et national. Nous déplorons cette situation regrettable. Une Chambre de commerce et d'industrie ne mérite pas de voir son image ainsi écornée. Les chefs d’entreprise du Gard non plus."