Tee-shirts blancs dans les premiers rangs - principalement composés des couturières - public derrière les barrières, équipe de tournage spécialement dépêchée pour l'évènement... En pleine fashion week de Paris, le Slip français organisait sa propre "fashionslip", à 755 km de là, sur la place Sivel, devant la mairie. Un premier défilé en petite tenue pour la marque qui habille aussi les joueurs du XV de France. 

"On est déjà à 15 000 ou 20 000 de fabriqués sur la commande de 50 000", explique Guillaume Gibault, fondateur et président du Slip français, en aparté. Il y a douze ans, il a cru à la possibilité de fabriquer entièrement en France des pièces des sous-vêtements, forcément haut de gamme. Cet été, pour sécuriser ses commandes et permettre d'abaisser de 50% le prix du slip (de 40 à 20 €), Guillaume Gibault a pensé à cette pré-commande sous forme de souscription (ou l'inverse). Avec, comme destination, les chaînes des usines Eminence de Sauve et Aimargues. 

"On travaille avec eux depuis sept ans, explique Guillaume Gibault. Mais on était conscients qu'en 2023, c'était une année économique compliquée. En partant sur 50 000 pièces, on abaisse les coûts." L'entreprise, qui habille donc les rugbymen, mais aussi l'armée ou la gendarmerie, a décidé de produire des chaussettes sur un modèle identique. "On a lancé une pré-commande sur des chaussettes, qui seront vendues 25 € les trois." À six jours de la fin de l'opération, la marque a enregistré près de 14 000 préventes. 

Pour Eminence, qui sort environ 1 million de pièces par an, les 50 000 slips représentent entre 12 et 15 semaines de travail. Un total auquel s'ajoutent les 150 000 pièces que commande déjà, chaque année, le Slip français. De quoi afficher sa réussite, dans la bonne humeur, au-dessus du Vidourle.