Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 11.06.2025 - Abdel Samari - 2 min  - vu 3808 fois

ÉDITORIAL Feria : ces établissements clandestins qui font aussi la fête

Photo d'illustration DR

Un sentiment d'injustice et d'impunité. Qui devrait à coup sûr se reproduire en septembre prochain pour la feria des Vendanges.

La feria de Nîmes a rencontré un certain succès. Les commerçants du centre-ville, de très nombreux, ont bénéficié de cet évènement traditionnel. Pour certains, il s'agissait certainement du moment fort de l'année pour leur activité, en termes de chiffre d'affaires. Les bars et restaurants, les boutiques, les hôtels ont donc bien travaillé. Et c'est tant mieux. En ce temps de crise économique, de climat anxiogène, voici une bonne bouffée d'oxygène. Tous ces entrepreneurs honnêtes participeront dans la foulée à la solidarité économique nationale et viendront s'acquitter des taxes et impôts proportionnellement à leur travail. Bien sûr, une bonne partie grincera des dents. Personne n'est heureux en ce moment de faire un chèque à l'État quand toute la journée, on nous bassine sur la mauvaise gestion des deniers publics. Mais tout cela participe, rappelons-le, à la redistribution qui paie aussi les services publics dont on est tous satisfaits de bénéficier... Ce qui est davantage rageant, c'est de constater qu'au milieu des honnêtes commerçants, il y a quelques tricheurs. Pour certains, récidivistes. Ils sont peu, fort heureusement. Mais eux n'ont pas daigné tout simplement déclarer leur activité dès le départ pour faire fructifier leur sens commerçant à la fête. Comme expliqué hier soir dans notre émission TV par l'adjoint au maire de Nîmes chargé de la Sécurité, Richard Schieven, quelques-uns ont organisé des soirées, chaque jour de la feria de Pentecôte, sans respecter les règles du jeu. Mais cela n'a pas empêché la clientèle de franchir les portes de leur établissement clandestin, juridiquement parlant. Forcément, ils n'imaginaient pas, en se rendant dans ces lieux de fête, qu'en réalité, le patron faisait fi des bonnes règles. Ainsi, contrôlée par la police, cette poignée d'établissements a subi une fermeture administrative. Mais comme généralement, un délai de quinze jours est laissé à l’intéressé pour présenter ces observations... La fête a pu se poursuivre. Au plus grand désarroi des services décentralisés de l'État et de la police municipale de Nîmes. Un sentiment d'injustice et d'impunité. Qui devrait à coup sûr se reproduire en septembre prochain pour la feria des Vendanges. Sauf si la loi évolue et permet de placarder devant les portes de ces endroits fréquentés, l'escroquerie éclatante.

Abdel Samari

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