Une opération initiée par l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) d’Occitanie, qui se tiendra de lundi à mercredi directement sur le site. « Rapprocher les jeunes et les entreprises du nucléaire est assez compliqué, mais le modèle présenté par l’UIMM est pertinent », avance Antonia Gomez, responsable du recrutement pour Orano Melox. Rapprocher ces deux univers, mais dès le collège : « Nous n’avons jamais eu autant besoin de mettre en place ce dispositif, il faut que les collégiens s’ouvrent au monde du travail, souvent cela arrive bien trop tard », estime le proviseur du lycée Sainte-Marie, Jean-Marc Gucciardi.

L’idée du dispositif est donc « de leur apporter de la matière, de la connaissance pour identifier ce qui leur correspond », affirme Antonia Gomez, alors que le nucléaire propose un large éventail de métiers, pas seulement techniques. C’est la deuxième année que ce dispositif se tient au sein de l’établissement, et l’année dernière, « j’avais des élèves qui hésitaient, et qui suite à ce passage ont fait leur choix », explique Elise Clermont, professeure d’une des classes de 3e prépa-métiers qui participe au dispositif, qui inclut aussi un élève de la classe ULIS de l’établissement désireux de découvrir le monde du nucléaire.

Les collégiens vont être accueillis sur le site deux jours et demi, « côtoyer les collaborateurs, voir plusieurs types d’environnements de travail, et suivre certains de leurs cours au sein de l’usine », précise Ève Boudard, en charge de l’attractivité et de l’emploi à l’UIMM Occitanie. Toutefois, les élèves ne pourront pas aller en zone contrôlée, c’est-à-dire au coeur de l’usine. « Mais nous avons le FabLab, l’école du MOX, nous avons des appareils de simulation pour leur donner une vision de ce qu’on peut trouver en zone nucléaire », rajoute Antonia Gomez.

Pour Orano, « l’objectif est aussi de nous créer un vivier de recrutement, nous avons une véritable pénurie de tous les profils techniques », poursuit-elle, en ciblant notamment les filles, encore trop peu nombreuses dans le secteur. Sur la quinzaine de collégiens participant à l’opération, on compte seulement deux filles.