LA GRAND'COMBE L'Épide, accélérateur de motivation des jeunes en insertion
Le sénateur du Gard, Laurent Burgoa, a visité, ce mardi, l'Établissement pour l'insertion dans l'emploi (Épide) ouvert début 2022 à La Grand'Combe. Si le travail auprès de ces jeunes en insertion, âgés de 17 à 25 ans, semble porter ses fruits, l'établissement regrette d'être encore trop méconnu auprès des publics qu'il vise, sur le vaste territoire qu'il est censé couvrir.
"C'est une chance que vous avez d'être ici, vous devez la saisir !" À chaque section visitée, le sénateur les Républicains, Laurent Burgoa, n'omet pas d'insister sur l'opportunité que représente l'Épide pour les jeunes gens qui le fréquentent. Un type de structure créée par une amie politique du sénateur, la ministre de la Défense d'alors, Michèle Alliot-Marie, et a depuis changé de ministère de tutelle. Mais l'Épide intègre tout de même en son fonctionnement un encadrement de type militaire, avec lever des couleurs le matin au garde-à-vous, lit au carré et autres procédures qui auraient pu rebuter les 142 jeunes qui vivent en pension au centre grand'combien (relire ici).
Car ces jeunes gens arrivent souvent cabossés, unis par les accidents de la vie, et parfois désunis par les séquelles que ceux-ci ont pu leur laisser. Réunis en internat, toute la semaine, et parfois le week-end pour les majeurs sans domicile fixe ou en rupture parentale. "L'Épide est une des solutions pour nos jeunes, qui se cherchent de plus en plus", avance Laurent Burgoa, tandis que l'ancien maire, Patrick Malavieille, lui conte les vicissitudes du chantier de ce bâtiment appartenant à l'État, qui aura traversé l'amiante, le Covid et les retards. "Mais en deux ans, tout est sorti de terre", sourit Catherine Pech, directrice de la structure.
Chargé de capter des jeunes en difficulté dans leur parcours, l'Épide de La Grand'Combe a compétence sur le Gard, mais aussi l'Hérault, les Pyrénées-Orientales et la Lozère. "Perpignan, ce sont quatre heures de transport en commun", souligne Catherine Pech à Laurent Burgoa. D'où une semaine qui commence plutôt tard le lundi, et finit à midi le vendredi. "On a des jeunes SDF ou en rupture familiale, une dizaine cette année, poursuit la directrice de l'Épide. Des jeunes de l'aide sociale à l'enfance, de la protection judiciaire de la jeunesse. Mais il faut qu'ils soient tous volontaires."
Un seul recruteur de volontaires pour quatre départements
Pour ces quatre départements, l'Épide ne dispose que d'un seul recruteur de volontaires, explique Laurence Perrot, chef du service insertion professionnelle. "Dans le cadre des quartiers prioritaires de la ville, on a demandé un renfort pour accueillir plus de jeunes de ces quartiers." Aujourd'hui, un tiers des jeunes proviennent de ces creusets. "La précarité n'est pas qu'urbaine, elle est aussi rurale", veut insister Laurent Burgoa, constatant que 48 % des élèves gardois de l'établissement (qui représentent 63 % des 338 volontaires admis en deux ans) ne viennent ni de Nîmes (31 %), ni d'Alès (21 %).
Pour leur engagement de dix mois d'encadrement, les volontaires de l'Épide perçoivent une allocation mensuelle de 520 €, dont 60 € sont automatiquement capitalisés pour les besoins futurs. Et avant même d'être formés "scolairement", ils travaillent le "savoir-être". "Notre public a beaucoup de difficulté d'adaptabilité", résume Catherine Pech. "Certaines jeunes ont vécu des traumatismes", embraye Laurence Perrot, qui évoque des cas d'antécédents de harcèlement, de viol, ou de violences familiales.
Quant à la formation dispensée, "on s'est appuyés sur les besoins en main d'oeuvre du territoire, poursuit Laurence Perrod. C'est aussi pour ça qu'on a de bons résultats en sortie : on est en adéquation avec les besoins." Raison de plus pour l'Épide de tenter d'attirer à soi des jeunes qui ne connaissent pas la structure, mais en auraient besoin. À défaut de recruteur supplémentaire, l'Épide doit mettre en place une "stratégie coeur de ville". Dans ce cadre, un centre satellite pourrait ouvrir à Lunel.
"On va envoyer nos voeux, avec une info sur l'Épide, à toutes les communes du Gard", annonce aussi Catherine Pech au sénateur, parmi les actions imaginées pour gagner en notoriété. Quand Patrick Malavieille invite l'établissement à tenir un stand au salon annuel de l'association des maires du Gard. Le sénateur Laurent Burgoa propose d'accueillir des groupes d'une vingtaine de jeunes, afin de leur faire visiter le palais du Luxembourg. Pour que la citoyenneté dépasse les seuls lever de drapeau et La Marseillaise quotidiens.
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