PONT-SAINT-ESPRIT Développement durable : le centre hospitalier avance sur sa responsabilité sociétale

Le centre hospitalier de Pont-Saint-Esprit
- Thierry AllardLe Centre hospitalier de Pont-Saint-Esprit organisait ce mardi sa journée RSE, pour responsabilité sociétale des entreprises. L’occasion de présenter les actions mises en place, celles à venir et de sensibiliser ses agents.
On le sait peu, mais « la part des émissions de gaz à effet de serre du système de santé français est de 8 % des émissions totales du pays », rappelle Chloé Thévenot, du cabinet Primum Non Nocere, spécialisé dans la RSE, ce mardi au Centre hospitalier. Significatif, alors les centres hospitaliers, et celui de Pont-Saint-Esprit en l’occurrence, ont décidé d’agir, bien aidés, il faut le dire, par une réglementation de plus en plus regardante sur ces questions.
Ainsi, pour les économies d’énergie, « nous avons mis des panneaux photovoltaïques et désormais 20 % de notre énergie est en autoconsommation », commence Julie Soulie, alternante chargée du développement durable au Centre hospitalier de Pont. Et l’établissement s’est inscrit volontairement dans la démarche de labellisation THQSE, pour Très haute qualité sanitaire, sociale et environnementale.
Un audit va être conduit en juin, et « c’est dans le cadre de ce label que nous allons porter les sujets environnementaux, énergétique, de l’eau, de la biodiversité, des achats responsables et au niveau sociétal, collaborer avec les parties prenantes existantes pour diminuer notre empreinte carbone », avance-t-elle.
Le travail a d’ores et déjà commencé, avec la mise en place de 11 filières de tri et d’actions concrètes, comme la récupération des ciseaux et pinces stériles et leur désinfection, puis leur don à l’Institut de formation en soins infirmiers, pour diminuer la quantité de déchets produits. Des formations sur l’achat responsable sont aussi dispensées au sein de l’établissement, car « les achats sont le poste le plus polluant, avec les déchets, notamment les DASRI (les déchets d’activités de soins à risques infectieux, NDLR) ».
Un tri plus fin, permettant de passer certains déchets non infectés des DASRI, systématiquement incinérés, vers les ordures ménagères, a ainsi été mis en place depuis un an. « Et on a vu une réduction importante des DASRI », indique Julie Soulie. Le diagnostic permettra d’aller plus loin, « créer un plan d’actions pour nous améliorer », souligne-t-elle.