Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.03.2023 - Boris De la Cruz - 2 min  - vu 1435 fois

IMAGE Une autre réforme sous grande tension, le monde judiciaire n'en veut pas

La Pj manifeste avec les magistrats, les avocats...

Photo B.DLC/Objectif Gard

Les policiers de la PJ manifestaient aujourd'hui comme ici sur la photo à Nîmes, avec de nombreux soutiens comme les magistrats, greffiers, avocats et une association de lutte contre la corruption. 

Un projet de réforme, celle de la Police Judiciaire, est rejetée par de nombreux professionnels du droit et de l'investigation depuis des mois. Là aussi le gouvernement veut passer en force... Pourtant les tensions sont fortes autour de cette réforme rejetée par une grande partie du monde judiciaire.

De nombreuses antennes de la PJ et donc des policiers de ce service pourraient se retrouver aux ordres d'un directeur départemental de la Police. Une atteinte insoutenable à l'indépendance des enquêtes judiciaires selon les manifestants, puisque ce "futur super directeur" serait sous les ordres du préfet alors que les enquêteurs de la PJ ne répondent dans le temps des investigations et des enquêtes qu'aux procureurs et aux juges d'instructions. 

Une reprise en main du pouvoir politique sur les enquêtes ? 

Ce jeudi midi, devant les marches du Palais de Justice de Nîmes, comme partout en france d'ailleurs, les Pjistes ont regroupé leurs forces. Avec eux dans ce combat contre cette réforme, ils pouvait compter sur les juges d'instruction, mais aussi sur des magistrats du siège et du parquet qui ont répondu à l'appel de la PJ. Le barreau de Nîmes était également présent avec en tête son bâtonnier, Maître Aoudia. L'association ANTICOR qui lutte contre la corruption est venue dénoncer  ce " projet délétère pour l'Etat de droit". 

D'autant que "le projet retenu est la version la plus catastrophique", estime un policier de la PJ. " On casse la direction qui donne les meilleurs résultats". "C'est une prise en main de l'administration sur le judiciaire", selon ce même fonctionnaire de l'Intérieur qui lit un document de l'association de défense de la PJ.

Une réforme sur laquelle le gouvernement ne veut pas revenir malgré la levée de bouclier du "mundillo judiciaire", depuis plusieurs mois.  Une mise en place de cette réforme  est prévue avant la fin de cette année 2023.  

Boris De la Cruz

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