ALÈS Le Parti communiste dénonce le "racket énergétique" qui frappe les boulangers
Ce mercredi 18 janvier, la section alésienne du Parti communiste français (PCF) s'est réunie devant la sous-préfecture pour dénoncer le "racket énergétique" dont sont victimes les Français et, en premier lieu, les boulangers.
Ils venaient d'acheter leur pain dans une boulangerie "artisanale" de la ville d'Alès. Pour le symbole, réunis devant la sous-préfecture ce mercredi 18 janvier en matinée, les membres de la section alésienne du PCF ont brandi leur baguette le temps d'une photo. Inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco en novembre dernier, ce trésor français génère de l'inquiétude dans les rangs du Parti communiste qui, une semaine après avoir organisé la visite d'une passoire thermique (relire ici), s'est donc penché sur le cas des boulangers.
"Alors qu’elle subit les bas salaires et l’inflation qui enflent les profits et les fortunes, toute la population est touchée par un racket énergétique, et parmi elle se trouvent les artisans, artisans parmi lesquels se trouvent les boulangers", a entamé Giovanni Di Francesco, discours en main. Une profession qui "utilise plus que tous de l’énergie, l’électricité mais aussi le gaz", de sorte qu'en à peine un an, "les boulangers ont vu leur facture d’électricité multipliée par dix !"
Le secrétaire de section, accompagné d'une demi-douzaine de membres de communistes alésiens, venait d'aller à la rencontre de plusieurs d'entre eux, "contraints de passer par les entreprises alternatives qui ne produisent rien d’autre que de la spéculation en revendant l’énergie qu’EDF produit". De ces échanges avec les boulangers alésiens, le PCF a retenu la "colère" et l'inquiétude de ces derniers quant à leur survie.
Alors qu'ils s'apprêtaient à tracter dans les rues de la capitale cévenole pour faire grimper le nombre de signataires de la pétition "Pour garantir l'énergie à tous", les communistes ont profité de leur présence "sous les fenêtres du représentant du pouvoir" (le sous-préfet de l'arrondissement) pour dire "non et stop". Ils réclament urgemment un "retour au tarif réglementé de l’électricité", ainsi qu'une baisse de la TVA de 20 % à 5,5 %.
En bref, "revenir à un marché régulé pour tous", a résumé Jean-Michel Suau. Et l'ancien conseiller départemental de conclure : "Ça c'est très simple, c'est une décision politique du Gouvernement." Alors que se profilait le lendemain une manifestation intersyndicale et interprofessionnelle contre la réforme des retraites, le PCF alésien espérait une réponse "très massive". Elle a bien eu lieu et accouchera d'une deuxième mobilisation le 31 janvier prochain (relire ici).
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