Publié il y a 5 h - Mise à jour le 09.09.2025 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 162 fois

ARLES "Le pot de départ de Bayrou", en attendant le 10 septembre

Lors du "pot de départ de Bayrou" ce lundi 8 septembre à Arles.

- S.Ma

Comme dans plusieurs villes de France, un rassemblement a eu lieu ce lundi 8 septembre à Arles, place de la République, au moment où l'on apprenait la chute du gouvernement Bayrou.

« On est là pour fêter le départ de Bayrou, bon vent à lui. Et maintenant, qui on veut ? », a lancé un membre du groupe Indignons-nous, bloquons tout Arles. En chœur, l’assemblée composée d'une centaine de personnes a répondu : « Macron ! » À Arles, comme un peu partout en France, un rassemblement a eu lieu au moment où l'on apprenait la chute du gouvernement Bayrou, renversé par l'Assemblée nationale. 

>> GARD. Chute du gouvernement Bayrou : les réactions politiques

Atelier pancartes, tirs de balles de tennis sur des portraits du président de la République notamment, l'ambiance était à la fois festive et revendicative. Il s'agissait-là d'un "pot de départ", certes, mais sûrement pas d'un one-shot, la suite est en préparation avec la mobilisation populaire annoncée à partir de ce mercredi 10 septembre et l'appel à la grève de l'intersyndicale le 18 septembre. Demain à Arles, le rendez-vous est donné dès 7h sur la place de la République ainsi qu'au rond-point de Pont-de-Crau. Paul, un ouvrier âgé de 30 ans, en sera. "Je trouve que c'est très beau et tout à fait nécessaire que les gens se réunissent et se battent pour que ça change. J'espère que ce mouvement permettra de créer d'autres choses, des structures d'organisation, des rapprochements de personnes qui veulent se battre, militer mais qui n'ont pas forcément les connaissances pour le faire ou les contacts, le savoir-faire, etc", indique-t-il tout en saluant Yvan, 55 ans.

Un atelier pancarte pour préparer la mobilisation de ce mercredi 10 septembre. • S.Ma

Celui-là, un ancien Gilet jaune, a rejoint le rassemblement de ce lundi "par sympathie", mais il ne s'associera pas au mouvement de ce mercredi. "Je n'y crois absolument pas. Je pense que ce n'est ni le moment, ni la manière. Il y a sept ans, c'était un mouvement spontané, il y avait beaucoup de monde, beaucoup de force et un savoir-faire populaire, c'était à ce moment-là qu'il fallait bouger." S'il espère tout de même "être démenti", il revient à la charge sur un ton sarcastique : "c'est bien de vouloir faire la même chose sept ans après avec un gouvernement qui est déjà tombé !

Réunies en cercle tout près de l'obélisque, six jeunes femmes âgées de 21 à 29 ans, toutes diplômées, stagiaires ou salariées dans le secteur de la culture, s'interrogent sur leur possible participation à la mobilisation de demain. D'un point de vue logistique en tout cas, car elles semblent toutes convaincues de l'importance de ce qui va se jouer dans la rue. "Si on veut se faire entendre, il faudra être nombreux." Parmi leurs inquiétudes, "la banalisation et la montée de l'extrême droite", "la dégradation des services publics, il n'y a plus d'argent pour les établissements scolaires, pour les hôpitaux... Ils veulent tout privatiser. Le système de solidarité est en train de mourir." Quant au détail de la mobilisation de ce 10 septembre, le mystère reste entier. "Pour surprendre, surprenons-nous nous-mêmes", s'amuse un membre du groupe Indignons-nous, bloquons tout Arles.

Stéphanie Marin

Arles

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio