"Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !" Huit organisations syndicales avaient appelé à la grève et à la manifestation ce jeudi 18 septembre à Arles. Le rendez-vous était donné dès 10h30 devant le kiosque à musique, sur l'esplanade Charles-de-Gaulle. "Nous voulons des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques, des mesures pour lutter contre la précarité et renforcer la solidarité, des investissements dans une transition écologique juste et de la réindustrialisation de la France et des mesures contre les licenciements, la justice sociale [...], une protection sociale de haut niveau et l'abandon de la retraite à 64 ans", a déclaré Nicolas Bourcy, secrétaire général de l'UL CGT d'Arles, au nom de l'intersyndicale.
Parmi les manifestants, des lycéens de Pasquet, lesquels avaient bloqué leur établissement un peu plus tôt dans la matinée, rejoints par leurs camarades de Montmajour. Ceux-là réclament notamment de meilleures conditions de travail pour les professeurs et les élèves, et dénoncent entre autres des classes surchargées, un coût trop élevé des repas... Sylvie, 30 ans, cheffe d'entreprise, en était également, un Keffieh autour du cou. "Je suis militante pour la Palestine mais ce n'est pas que cela, indique-t-elle. Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui se passe en France, avec le gouvernement raciste, la domination des puissants etc. Aujourd'hui, on montre que nous sommes unis. On veut faire croire que nous sommes des casseurs, qu'on est là pour brûler des poubelles et cela pour nous diviser."
Le cortège galvanisé par le nombre - environ 1 000 personnes pour l'intersyndicale, 800 selon la police - s'est dirigé vers la place de la mairie, en passant par la rue Gambetta et la rue de la République, puis direction la sous-préfecture avant de retrouver l'esplanade Charles-de-Gaulle un peu après midi. Le groupe Bloquons Tout Arles aurait voulu poursuivre sur cette lancée et mener quelques actions.
"On parle fort, mais c'est parce que demander gentiment ne suffit plus pour être entendu. On veut des toits sur nos têtes, on veut des infirmières, des aliments de qualité dans nos frigos, du temps avec nos enfants, nos vieux, nos amis", ont-ils exprimé au micro prêté par les organisations syndicales en tout début de manifestation. Toutefois, trop peu nombreux et trop hésitants sur la suite à donner, les membres du mouvement sont restés plantés sur l'esplanade. Enfin, le fait-divers qui s'est déroulé vers 12h30 dans le quartier de la Roquette a mis un coup d'arrêt à leur projet.