BAGNOLS/CÈZE « L’artillerie lourde » pour aider les copropriétés dans la rénovation de l’habitat

Robin Beaufort, animateur POPAC, Clotilde Egraz, cheffe de projet Action coeur de ville, Philippe Berthomieu, adjoint au maire et Charlotte Buhot, directrice des projets urbains de la mairie de Bagnols
- Photo : Thierry AllardDepuis quelques années, de nombreux dispositifs ont été lancés à Bagnols, surtout dans le centre-ville, pour rénover et améliorer l’habitat. Néanmoins, « il y avait un trou dans la raquette, les copropriétés », note la directrice des projets urbains à la mairie de Bagnols Charlotte Buhot. Avec ce nouveau dispositif, au nom barbare de POPAC, la mairie compte bien boucher ce trou.
Ce POPAC, pour Programme opérationnel de prévention et d’accompagnement des copropriétés, tout nouveau tout beau, a un objectif : « Permettre d’accompagner les copropriétés dans la rénovation de l’habitat et lutter contre l’habitat insalubre », résume l’adjoint délégué à l’Urbanisme, Philippe Berthomieu. Car pour les copropriétés, recourir aux dispositifs comme l’opération de rénovation des façades ou l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH-RU), qui permettent de subventionner largement les travaux, est souvent plus compliqué que pour les simples propriétaires.
« Pour lancer des travaux, il faut un règlement, un vote en assemblée générale, désigner un syndic, sélectionner les devis, il y a tout un travail de gestion à mener », explique Robin Beaufort, animateur POPAC pour le cabinet Urbanis, en charge du dossier. Pas simple pour les copropriétés d’immeubles du centre-ville souvent anciens, ne comptant que quatre ou cinq unités, pas toujours toutes occupées, avec des propriétaires parfois éloignés, voire en indivision. Surtout que bon nombre de ces copropriétés ne sont pas en grande forme. Sur les quelque 200 recensées par Urbanis dans le périmètre de l’OPAH-RU, c’est-à-dire le centre-ville un peu élargi, « 50 sont en situation de dégradation ou en voie très claire de l’être, et plus de 120 sont en situation de fragilité et peuvent faire la bascule », pose Robin Beaufort.
Alors l’idée du POPAC est de les accompagner gratuitement. « Nous allons les contacter, les recevoir, pour les accompagner dans les travaux, explique Clotilde Egraz, cheffe de projet Action coeur de ville à la mairie. Nous allons leur proposer des formations, des permanences les 1er et 3e mardis du mois. » L’idée est aussi, dans les résidences où il n’y a plus de syndic, d’aider les copropriétaires à en remonter un. Et, une fois les copropriétés remises sur pied, leur permettre de rentrer dans les différents dispositifs existants pour qu’elles en bénéficient au mieux, et les accompagner tout du long.
Plus facile à dire qu’à faire. La phase opérationnelle commence maintenant pour deux ans, avec un objectif de 10 copropriétés parmi les 50 les plus en difficultés qui s’inscrivent à terme dans l’OPAH-RU pour rénover leurs parties communes, façades et toitures, et 20 parmi les 120 fragiles. Bien plus ambitieux qu’il n’y paraît au premier coup d’oeil, selon les experts du domaine.
Un volet coercitif va suivre
Ces objectifs, il faudra de toute façon les atteindre, voire les dépasser. Si pour l’heure l’ensemble des dispositifs reste dans l’incitatif, le volet coercitif ne va pas tarder à arriver, en tout cas pour les immeubles les moins bien portants. « Nous avons déjà repéré plus de 30 immeubles dans le périmètre de l’OPAH-RU qui seront concernés par la partie coercitive », affirme Clotilde Egraz. Ce volet contraignant, qui obligera donc aux travaux, va arriver très vite : « Le but était de le lancer deux ans après l’OPAH », rappelle Charlotte Buhot. Ladite OPAH lancée en septembre 2021… Le temps presse, donc. Et pour les façades encore plus, les premières lettres de rappel partiront d’ici la fin du mois de mai.
Bref, c’est plus que jamais le moment de se mettre aux travaux de rénovation des façades, pour lesquelles la mairie a passé sa subvention de 30 à 50 % du montant des travaux, et d’amélioration de l’habitat, là aussi largement subventionnés par la mairie et ses partenaires. Mairie qui met cette année « 500 000 euros sur le patrimoine privé, rappelle Charlotte Buhot. Cette somme permet d’avoir derrière un effet de levier, avec d’autres subventions, notamment de l’Agence nationale de l’habitat. »
Ce POPAC vient donc compléter les dispositifs déjà lancés. « On sort l’artillerie lourde », résume Charlotte Buhot. Ne reste plus qu’à s’en saisir.
Plus d’informations à la Maison Coeur de ville, 1 rue du Général-Teste. Accueil du lundi au vendredi de 8h30 à midi. Permanence de l’expert les 1er et 3e mardis du mois de 14h à 17h ou sur rendez-vous. Contact : 06 59 40 83 03 et popacbagnols@urbanis.fr.
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