Autour du feu allumé ce lundi 17 mars devant le portail de l'entreprise Bio Habitat à Beaucaire, une cinquantaine de salariés. Le piquet de grève a été planté dès 7h, et cela sur les cinq sites français de production de mobil-homes de la société rachetée en novembre 2024 par le groupe Trigano. Un mouvement qui fait suite à l'annonce de la mise en place du dispositif Activité partielle longue durée (APLD) rebond, "a priori à partir de la mi-avril, mais même ça on n'en est pas sûrs", souligne Hassan Labach, délégué syndical CFDT. Les négociations pour cet accord d'APLD rebond sont en cours, la première réunion a eu lieu la semaine dernière.
Parmi leurs revendications, les grévistes réclament un complément de salaire pendant la période annoncée de deux mois de chômage (l'indemnité est estimée à 70% de la rémunération brute) et dénonce un "manque de transparence concernant les dates d'arrêt et de reprise d'activité", soulignent Cédric Selles et Hervé Delon, élus CFDT. Et Hassan Labach d'ajouter : "Rien n'est dit clairement, on nous parle de baisse de commandes depuis plusieurs semaines, mais on continue à faire appel à des intérimaires, on fait du stock, puis on nous parle d'activité partielle, et on vient d'apprendre qu'en juin il faudra venir travailler deux semaines parce qu'il y aurait une commande."
À Beaucaire, Bio Habitat compte 156 salariés titulaires, auxquels s'ajoutent des intérimaires, "jusqu'à 80, voire plus en fonction des périodes", indiquent les représentants syndicaux. Contactée, la direction générale n'a pas donné suite à nos sollicitations. Le mouvement de grève doit se poursuivre demain, mardi 18 mars.