ÉDITORIAL Le Salon international de l'agriculture gardoise ?
C'est un défilé depuis plusieurs jours des acteurs locaux au Salon international de l'agriculture.
Bien entendu, le Conseil départemental depuis cinq ans est au rendez-vous pour soutenir les filières gardoises. Tout comme la région Occitanie. Mais ce sont aujourd'hui l'ensemble des acteurs politiques, économiques qui ont décidé de montrer, par leur présence à Paris, leur attachement à la terre. La ville de Nîmes représentée par son premier adjoint Julien Plantier a été sur place deux jours. L'Agglomération aussi avec son président Franck Proust, qui en a profité pour présenter à tous, son nouveau vice-président à l'Agriculture. Christophe Rivenq a mis lui aussi à l'honneur le territoire d'Alès. Au-delà de la carte personnelle ou locale, le parc des expositions à Paris a été aussi le témoin de rencontres diverses entre le pouvoir exécutif et les maires et présidents d'EPCI. Monter des dossiers, pousser à des décisions plus rapides, rendre compte des problématiques de terrain. Enfin, la démonstration de la puissance des produits locaux. Et qui rappelle, si encore certains en doutaient, de la nécessité absolue de préserver nos agriculteurs gardois et français. Alors que la crise est là depuis trop longtemps maintenant, avec des filières qui pour certaines, crèvent de faim, engluées dans les problématiques administratives, et la pression des intermédiaires et de la grande distribution. Et pire, par la concurrence déloyale imposée par l'Europe. Une nouvelle fois, au coeur des enjeux des élections européennes, capitaux pour le "bien manger" demain. Mais après juin 2024, est-ce que l'Europe aura les moyens d'agir ? Il est évident que le contexte actuel et les sondages récents montrent une poussée très forte vers la Droite. Les partis anti-européen, populistes et d’extrême-droite devraient remporter un nombre important de voix lors des élections européennes de juin. Selon un rapport récent, près de la moitié des sièges au Parlement pourraient échapper au PPE conservateur et au groupe Renew (dont appartient Renaissance). Jusqu'à la perte de la majorité ? Cela aurait des conséquences directes sur la prise de décision au niveau européen, en matière environnementale, la guerre en Ukraine ou encore la politique d'immigration. Et sur l'agriculture ? Si tous les pays sont représentés par des nationalistes, chacun va vouloir son bout de gras. Pas certain alors que la PAC (Politique agricole commune) soit à la fin aussi favorable à la France...
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