Il y a 80 ans : le Gard libéré
La ville de Nîmes organise une cérémonie à la Pyramide dédiée aux martyrs de la Seconde Guerre mondiale, avenue Jean-Jaurès. Elle aura lieu le 25 août, jour anniversaire de la Libération de la ville. Quand la Résistance a-t-elle débuté dans le Gard ? Qui étaient ses artisans ?
« Nancy a le torticolis. Je répète Nancy a le torticolis ». C’est avec ce drôle de message que la radio BBC de Londres annonce le débarquement en Provence le 15 août 1944. Les troupes allemandes se replient. Pour les bloquer, les Alliés bombardent les infrastructures ferroviaires nîmoises dans la nuit du 22 au 23 août. Des colonnes de soldats allemands remontent par voie terrestre. Les maquisards gardois bataillent au Pont d’Auzon, à Euzet-les bains, Saint-Just-et-Vacquières… Alès est libérée le 21 août. Quelques jours plus tard, lors d’une embuscade à la Madeleine, près d’Anduze, 500 soldats allemands en fuite sont faits prisonniers. Des groupes Francs-tireurs et partisans (FTP) rejoignent Nîmes. La ville, abandonnée par les Allemands, est libérée le 25 août sans véritables combats.
Un santon du maréchal et des poches de Résistance
« La Résistance n’est pas tombée du ciel en 1944. Dès 1940, elle s’est organisée, lâche Alain Tassera, de la CGT mineurs. Nos ancêtres n’ont pas baissé les bras, ni la tête, ni les épaules ». Dans le documentaire de Marc Laforêt, Ici commence le pays de la liberté, il évoque ces mineurs qui envoyaient des berlines remplies de remblais couvertes d’une fine …