Ces villages qui ont le mal de maire
Cohabitation chaotique, difficulté à cumuler vie professionnelle et mandat… 18 maires gardois ont rendu leur écharpe depuis 2020.
Trois élections municipales en quatre ans. À Saint-Étienne-des-Sorts, bourgade du Gard rhodanien, on se rend souvent derrière l’isoloir. Il y a eu une élection municipale partielle en 2022, une autre est prévue les 3 et 10 mars prochain. Plusieurs élus, dont la maire, ont démissionné.
« Je suis vaccinée pour la politique ». La réponse fuse sans la moindre hésitation. Patricia Garnero a renoncé en novembre à son mandat de maire de ce village gardois. C’était il y a un peu plus de deux mois. Mais quand elle en reparle, l’émotion voile encore sa voix. Élue conseillère municipale en 2008, elle devient première adjointe en 2014. Six ans plus tard, Didier Bonneaud, le maire du village, part monter une liste sur la commune voisine de Pont-Saint-Esprit. La liste de Patricia Garnero remporte quant à elle le scrutin à Saint-Étienne-des-Sorts. « Mon mandat s’est très bien passé jusqu’à ce que je perde mon premier adjoint du Covid », analyse-t-elle. En juin 2022, suite au départ de conseillers municipaux, de nouvelles élections sont organisées. Surprise : un visage réapparaît. L’ancien maire abandonne son poste dans l’opposition à Pont-Saint-Esprit pour monter une liste dans le village. Dans cette commune de 580 habitants, s’applique la règle du panachage. On a le droit de rayer les noms sur les listes. « Cela aboutit à des situations de conflit, pointe l’ancienne maire. Beaucoup de l’opposition m’ont mis des bâtons …