Dans le Gard, le tourisme est l’un des principaux moteurs d’activité économique. Avec 10 000 emplois selon l’agence Gard tourisme, notre territoire concentre 12 % des emplois régionaux pour un chiffre d'affaires d’environ 1 milliard d’euros. Vendredi dernier, en conseil départemental, les élus ont adopté un nouveau schéma, conduit par Bruno Pascal, nouveau conseiller départemental de Vauvert.

Un plan d’action jusqu’à 2028

Ce « schéma du tourisme, des loisirs et de l’attractivité » sera effectif sur la période 2023-2028. Il est le fruit d’une large concertation des acteurs du tourisme (30 rencontres et 100 personnes auditées, NDLR) d’avril à novembre. Quatre orientations ont été arrêtées : renforcer la structuration des destinations gardoises, consolider la promotion et le tourisme local, développer une ingénierie au service des territoires et optimiser la coordination des acteurs économiques.

Charge à présent aux acteurs de décliner ces axes de manière concrète. En séance publique, l’élu d’opposition Philipe Ribot a toutefois alerté : « Si la méthode est appréciable, je m’interroge sur le nombre de schémas et nos capacités à les mettre en œuvre ». En attendant de passer à l'action, l’ensemble des élus ont plaidé pour un tourisme de proximité, « responsable et raisonné ».

Ambassadrice de son territoire, la présidente du conseil départemental Françoise Laurent-Perrigot a rappelé : « Le Gard est un territoire d’exception avec trois sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, quatre Grands sites de France et d’Occitanie, trois réserves de biosphère ou encore 10 000 km de sentier de randonnée. » En clair : il y a de quoi faire ! 

Gérer les flux touristiques

Seulement, avec le réchauffement climatique, la présidente de Gard Tourisme, Pascale Fortunat Dechamps, a souligné la nécessité d'adapter le secteur d'activité. Un tourisme plus durable, étalé sur toute l’année, avec des campagnes de communication tournée davantage vers les habitants de la Région. « Cet été, nous avons vu qu’il y a des activités qui n’ont pas pu s’organiser en raison de la chaleur et de la sécheresse. Nous devons nous adapter aux enjeux. » Au revoir donc le tourisme de masse sur les plages du Grau-du-Roi et bonjour le tourisme plus durable et responsable. Reste à savoir comment les élus et acteurs du territoire mettront en musique ce catalogue de bonnes intentions.