« Des rencontres comme ça, ça nous booste ! Ce qui nous manque, c’est d’avoir nos élus à nos côtés », lance Nicolas Nadal, secrétaire de la section de Nîmes. Vendredi soir, la nouvelle députée européenne PS, Chloé Ridel, est venue témoigner de ses premiers pas au Parlement européen : « Le contexte  est aujourd'hui plus dégradé que sous la précédente mandature », lance-t-elle.

Commission européenne : Chloé Ridel votera contre

En cause : « la présence des groupes d’extrême-Droite qui est beaucoup plus forte. Les socialistes se retrouvent en minorité alors que nous sommes le deuxième groupe… C’est assez inédit ! Le cordon sanitaire entre la Droite et l'extrême-Droite n’existe plus ». Une situation qui rappelle la politique française. Si le Nouveau front populaire est le plus gros groupe, la coalition entre le clan du président Macron et les élus Républicains, soutenue par le RN, a permis l’avènement du Gouvernement Barnier.

La semaine prochaine, la socialiste votera contre la nouvelle équipe de la Commission européenne : « C’est la première fois qu’il y a un commissaire européen d’extrême-Droite (Raffaele Fitto, membre du parti Fratelli d’Italia, ndlr). » Au Parlement européen, « les députés d’extrême-Droite sont galvanisés par l’élection de Donald Trump aux États-Unis. On a l’impression que leur heure est arrivée ! C’est une traitrise ! Donald Trump ne va pas appliquer une politique qui sera dans l’intérêt de la France, ni de l’Europe ! » 

« Le plus grand parti à Gauche » 

À ce sujet, l'eurodéputée relaie la crainte des viticulteurs face au retour de la taxe Trump : la hausse des droits de douanes sur l’importation des bouteilles de vin outre-Atlantique. Mais tout n’est pas à jeter dans l’élection de Donald Trump : « Dons son projet, il y avait un optimisme fondamental… » Charge donc à la Gauche « d’arrêter de se flageller » :« Les socialistes ont réussi à revenir au centre de la vie politique. On est le plus grand parti à Gauche avec le plus grand nombre de parlementaires, en comptant les députés, sénateurs et députés européens, sans oublier nos élus locaux. Il faut que l’on s’affirme ! »

Lors des élections législatives du 7 juillet, la députée européenne estime que le discours du Nouveau front populaire « a été porté sur le barrage contre l’extrême-Droite. C’était normal…  Mais là, nous devons mettre en place un projet de réconciliation, si on ne veut pas finir comme les Américains ». Quant à Nîmes, même combat : « La refonte du projet politique se fait à tous les niveaux. À Nîmes, ce qui doit vous obséder, ce sont les municipales. On peut tourner la page de quatre mandats de la Droite. Si des choses bien ont été faites, nous devons redonner un nouveau souffle à cette ville. »