EXPRESSO La procureure de Nîmes en mission pour la Chancellerie

Confiée par l’ancien ministre de la Justice, Didier Migaud, la procureure de Nîmes participe à une mission sur l’exécution des peines et la surpopulation carcérale.
À Nîmes, la surpopulation carcérale est tristement devenue un marronnier. Avec 400 détenus pour 200 places, le sujet revient à chaque actualité pénitentiaire. La semaine dernière à Nîmes, le directeur interrégional des services pénitentiaires de Toulouse, Stéphane Gély, a rappelé : « La surpopulation pénale remet en cause le sens même de la peine. » Ce vendredi, lors de la rentrée solennelle du tribunal judiciaire de Nîmes, le message de la procureure, Cecile Gensac, et de Claire Gadat, présidente du tribunal, était sensiblement le même.
Ces dernières ont tenu à faire de la pédagogie : « Contrairement à ce que pense une partie de la population, la justice n'a jamais été aussi sévère. » Cependant, la surpopulation carcérale est « un vrai frein à la prévention de la récidive ». Et de rappeler : « Une peine ne vise pas à éliminer des personnes. Son but est de faire que la prochaine victime n’en soit pas une et que celui qui a eu un comportement asocial ne l'ait pas à nouveau. »
Cécile Gensac a rappelé sa participation à l’un des trois groupes de travail, mis en place par l’ancien ministre de la Justice, Didier Migaud (aujourd’hui Gérald Darmanin) : « Nous avons commencé nos travaux à la fin de l’année dernière. » Après une phase d’auditions, ce groupe doit mettre sur la table une série de propositions dans les trois mois. L’occasion pour la procureure de saluer également : « Avec une telle surpopulation, on pourrait imaginer que la situation soit ingérable à l’intérieur. Toutefois, le personnel très engagé et professionnel force le respect. » Nul doute qu’eux aussi attendent beaucoup du Gouvernement.