C'est ce lundi 19 mai à 11 heures précisément que l'on connaitra enfin les conclusions des sénateurs après la commission d'enquête sur les eaux minérales. En coulisse et localement, la mobilisation est totale.

Avec à sa tête le sénateur gardois Laurent Burgoa, la deuxième chambre du Parlement français livrera son rapport après plusieurs mois de travaux. Une conférence de presse très attendue après les différentes révélations sur les pratiques de Nestlé, notamment au sein de la source Perrier sur son site de Vergèze.

Mais déjà depuis quelques jours, tous les regards sont tournés vers la préfecture du Gard. Jérôme Bonet, le préfet du Gard, a mis l'entreprise en demeure de retirer le système de microfiltration utilisé depuis quelques années. Nestlé a moins de deux mois désormais pour se mettre en conformité, faute de quoi son autorisation de captage d'eau sera annulée. Chez Perrier, on reste toutefois confiant. Une mise en conformité pour conserver l'étiquette eau minérale naturelle en répondant à la demande de la préfecture est dans les tuyaux. Une rencontre de la direction avec le préfet et l'Agence Régionale de Santé pourrait se dérouler rapidement.

Il faut dire que localement, les élus sont aussi attentifs à l'avenir de l'entreprise. Vendredi dernier, Pascale Fortunat-Deschamps, maire de Vergèze, organisait avec à ses côtés le sénateur socialiste Denis Bouad "une réunion importante et constructive en mairie entre la direction de Nestlé Waters France et les élus du territoire."

"J'avais également tenu à inviter les représentants du personnel Perrier. Nous avons demandé des explications techniques et exigé une totale transparence. Réclamé une mise en conformité et des solutions rapides pour garantir l’appellation « eau minérale naturelle » de notre source et préserver l'emploi. J'ai par ailleurs plaidé pour la reprise de la verrerie. Nous accompagnerons le groupe Perrier afin de faciliter la réalisation à court terme de ces objectifs. Nous ne lâcherons rien !" explique-t-elle.

Rappelons que le groupe a investi il y a peu 50 millions d'euros sur le site de Vergèze. On peut donc raisonnablement imaginer qu'il n'est pas à quelques millions d'euros près pour se mettre en conformité et assurer sa pérennité économique et financière sur ce site historique.