Publié il y a 1 mois - Mise à jour le 15.10.2024 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 660 fois

FAIT DU SOIR Verdier-Montez, le duo qui gère la carrière des fonctionnaires

Le centre de gestion du Gard, chemin du Mas Coquillard

Le centre de gestion du Gard, chemin du Mas Coquillard 

- Coralie Mollaret

Le centre de gestion du Gard gère la carrière de plus de 10 000 agents dans le Gard. Son président est Fabrice Verdier, président du Pays d’Uzès. Sa directrice, Elisabeth Montez, ancienne directrice de cabinet de la présidence du Conseil départemental.

À chaque élection, son lot de transferts. Après les élections municipales de 2020, le socialiste Fabrice Verdier a été élu président du Centre de gestion du Gard. Un établissement public près de la Mission locale, route de Montpellier, qui gère la carrière de milliers de fonctionnaires. À cet établissement public, appelé au départ Maison des communes – sont affiliés 349 collectivités et 134 autres établissements qui comptent moins de 330 agents. 

Le centre de gestion gère ainsi la carrière de 10 600 agents au travers de l’avancement, de la paie, de la formation ou encore de la gestion des conflits. Pour présider la structure, la liste « Ensemble pour le Gard » de Fabrice Verdier était la seule en lice en 2020. C’est donc naturellement que le socialiste a pris la barre. Les quatre vice-présidents sont exclusivement des hommes : le maire d’Aigues-vives, Jacky Rey, de Saint-Césaire-de-Gauzignan, Frédéric Gras, le président de la communauté de communes du Gard Rhodanien, Jean-Christian Rey et le maire d’Uchaud, Geoffrey Leon. 

En revanche, dans l’administration, les cinq postes de direction sont occupées par des directrices chargées de différents pôles : parcours professionnels ; santé et prévention ; protection sociale ; juridique et ressources. Le tout chapeauté par Elisabeth Montez, ancienne directrice de cabinet de Denis Bouad, président du Conseil départemental (2015-2020). Au total : 49 agents compose le centre de gestion du Gard. 

Quelles missions ? 

Le budget de l’établissement représente 6 M€. Il est principalement abondé par les communes via leurs contributions obligatoires et les services proposés. L’an dernier, environ 400 000 d’investissements ont été réalisés, comprenant l’agrandissement du bâtiment comptant 49 agents ainsi que l’installation de bornes électriques, le renouvellement de la flotte de véhicules, rénovation du chauffage… 

Autres faits marquants, cette fois correspondant aux missions du Centre : l’organisation de concours pour permettre aux fonctionnaires d’évaluer en termes de catégorie (A, B ou C), la signature d’une convention avec le tribunal administratif permettant la mise en œuvre de médiation préférée au procès ou encore la reprise des diplômes universitaires de secrétaire de mairie. D’ailleurs, « aujourd’hui, on ne dit plus secrétaire de mairie, mais secrétaire général », souligne Élisabeth Montez. 

Plus de contractuels, moins de fonctionnaires 

Aujourd’hui, certaines collectivités recherchent ardemment des fonctionnaires spécialisés dans l’urbanisme « mais aussi dans les finances, la comptabilité », poursuit la directrice. Lors du dernier conseil communautaire, le maire de Bouillargues a fait part de sa détresse quant à la recherche d’un(e) responsable dans l’urbanisme. En cause notamment : les cabinets privés qui mettent plus d’argent sur la table pour embaucher, voire débaucher les matières grises. 

Du coup, les mairies, pour tenter de s’aligner sur les prix du marché, embauche des contractuels. « Cela participe au creusement du déficit des caisses de retraite des fonctionnaires », pointe Elisabeth Montez, puisque les contractuels eux, ne cotisent pas à la CNRACL (Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales) mais à la IRCANTEC, le régime de retraite complémentaire obligatoire des agents contractuels. 

Arrivé récemment aux affaires, le Gouvernement Barnier a demandé aux collectivités de faire des économies, soit 5 milliards d’euros. Pas sûr que les communes puissent alors améliorer le traitement de leurs agents. Pourtant, le statut de la fonction publique est garant de l’intérêt général. Son statut, et notamment son emploi à vie, a été créé pour que le fonctionnaire ne soit pas soumis aux menaces et autres alternances politiques… Même si dans les faits, ce droit n’est pas toujours simple à appliquer. 

Coralie Mollaret

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