À cinq mois des élections municipales, les candidats dévoilent (très) lentement leur liste et leur projet. Après la conférence de presse du candidat LR Franck Proust, ce mercredi, la gauche, incarnée par le leader du mouvement Nîmes en commun, Vincent Bouget, a présenté sa numéro 2 : Amal Couvreur. Cette ancienne assistante sociale a fait son entrée en politique il y a une dizaine d’années. Elle a d’abord intégré la liste de Françoise Dumas (ex-PS) aux Municipales de 2014 avant de se révéler véritablement lors de la campagne des Départementales sur le canton de Nîmes 2.
À l’époque, les tensions à gauche sont vives, notamment en raison de la politique gouvernementale conduite par le socialiste Manuel Valls. La loi sur la parité impose à l'élu départemental sortant, Christian Bastid, de trouver une binôme. Sans étiquette, cette femme « libre » parvient, sur ce canton, à réconcilier socialistes et communistes. Le début de son aventure politique est lancé. Réélue aux Départementales 2021, Amal Couvreur, désormais vice-présidente du Département chargée de la politique de la ville, est ensuite choisie par la présidente de la Région, Carole Delga, pour tirer la liste aux Régionales dans le Gard.
« Une femme d'action »
Lors de sa présentation, la Nîmoise raconte : « Je suis née à Casablanca. Je suis arrivée à Nîmes pour faire mes études supérieures. La vie a fait que j’ai cru l’amour. J’ai eu des enfants, des petits-enfants… » Vincent Bouget, également élu au Département, dit avoir vu en elle : « sa ténacité, son humanité et sa capacité à faire que chacun soit respecté. C’est une femme d’action. » Engagée aux côtés de deux présidentes PS, soutien de Bernard Cazeneuve, l'édile incarne une gauche plus réformiste que révolutionnaire, porté par le Parti communiste ou de La France insoumise. Quid des insoumis ? Comment percevront-ils cette arrivée, eux qui, n'ont pas rejoint la démarche d'union de Vincent Bouget.
Femme en responsabilité, la candidate vient-elle rassurer une partie de l’électorat de gauche plus modéré ? Cette question fait vivement réagir Vincent Bouget : « Ce discours, c’est un jeu politicien… notamment de la droite ! En 2021, j’ai été élu aux Départementales contre le sénateur LR Laurent Burgoa. L’étiquette PCF était là… » Tout comme la division de la droite et du centre. « Vincent Bouget n’est pas que communiste » sourit Amal Couvreur, « c’est aussi un père de famille, un citoyen, un Nîmois engagé et un professeur… »
Hasard du calendrier, cette présentation s’est déroulée le 13 novembre, soit dix ans après les attentats de Paris : « L’un des moteurs de notre engagement, c’est le refus de voir les fractures et la haine. » Sur le programme de Nîmes en commun, toujours rien. Il faudra attendre le 11 décembre pour la restitution du questionnaire sur les priorités des Nîmois(es) : « Nous avons plus de 250 propositions. Évidemment, nous n’allons pas en faire un catalogue, mais crédibiliser notre démarche autour de valeurs et d’une vision pour la ville. »
