« Attention à vos propos ! », a lancé Jo Menut. « C’est honteux ! », s’est exclamé Vincent Bouget. Ce samedi matin se tenait le conseil municipal de Nîmes, avec 44 délibérations à l’ordre du jour. Mais l’ambiance a tourné à l’aigre. L’opposition a peu goûté aux déclarations de Franck Proust, qui présidait la séance, en l’absence du maire pour valider les comptes administratifs, comme le prévoit la loi. À la fin du conseil, Jo Menut, ancienne directrice d’école et élue sur la liste Nîmes Citoyenne à Gauche, est revenue sur les difficultés rencontrées par des parents pour inscrire leurs enfants à la cantine. « Le 28 avril, jour de la rentrée, des enfants ont été renvoyés chez eux ou mis à l’écart avec un repas de substitution », a-t-elle dénoncé. 

Son collègue Vincent Bouget s’est ensuite levé pour remettre au maire une lettre ouverte signée par 812 Nîmois, réclamant une réforme du système de réservation. La réponse de l’adjointe à l’éducation, Valérie Gardeur-Bancel, ne s’est pas fait attendre : « Ce nouveau système n’est pas un choix idéologique. Il vise à lutter contre le gaspillage alimentaire et permet une meilleure gestion des finances de la commune. » Avant d’ajouter : « Depuis 19 ans que je suis élue, je n’ai pas pour habitude de mentir. Oui, des améliorations sont nécessaires, et nous les avons demandées à l’éditeur du logiciel. C’est une polémique stérile...»

Franck Proust a soutenu sa collègue, saluant « le courage de notre collègue malgré un lynchage aussi indigne… » « Arrêtez ! », a réagi Vincent Bouget. L’opposition a alors quitté la séance. Devant la mairie, Vincent Bouget a vivement critiqué l’attitude de Franck Proust : « C’est un discours hyper démago. Il suit la ligne de leur nouveau président de parti, Bruno Retailleau. C’en est ridicule ! »