Parmi la flopée de délibérations et les habituelles joutes entre majorité et opposition, une décision est peut-être passée inaperçue : le renouvellement des huit élus siégeant au conseil d’administration du CCAS (Centre communal d'action sociale) de Nîmes. Une délibération de plus pour acter le divorce entre le maire de Nîmes et son ex-premier adjoint, Julien Plantier, aujourd’hui candidat aux municipales.

À l’issue du scrutin à un tour et à la proportionnelle, le groupe Nîmes Avenir, mené par Julien Plantier, conserve deux sièges : ceux de Carole Solana et Véronique Jouve-Sammut. Deux anciennes adjointes « répudiées » pour avoir suivi Julien Plantier. « Nîmes Avenir n’aurait dû obtenir qu’un seul élu… Pas deux ! C’est Yvan Lachaud qui a voté pour eux. En même temps, ce n’est pas très surprenant… Le seul que ça ait surpris, c’est le directeur de cabinet, Antoine Roger ! », commente un collaborateur municipal.

Pas si surprenant, en effet, puisque Valérie Rouverand, présidente du groupe Les Progressistes - dans lequel est membre Yvan Lachaud-, s’était dès le départ opposé à ces exclusions qu’elle juge « d’un autre âge ». Absente ce samedi, elle a toutefois donné sa procuration au groupe. D’autant qu’Yvan Lachaud est, lui aussi, un ex-allié de la majorité de Jean-Paul Fournier et ancien président de Nîmes métropole. Il avait été évincé de la majorité en 2017 avant les municipales de 2020. 

Du coup, l’adjoint de la majorité, délégué à la vie associative, Halim Belhaj, ne fera pas son entrée au conseil d’administration, comme c'était prévu. Le casting du conseil d'administration est finalement composé de Chantal Barbusse, Catherine Jehanno, François Courdil, Mylène Mouton, mais aussi Jo Menut pour l’opposition de gauche, Laurence Gardet pour le RN, et donc, Carole Solana et Véronique Jouve-Sammut pour le groupe Nîmes Avenir.