Publié il y a 1 an - Mise à jour le 13.12.2022 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 698 fois

NÎMES MÉTROPOLE Quatre informations à retenir du conseil communautaire

Le groupe du président de Nîmes métropole, Franck Proust
Coralie Mollaret

Les élus de Nîmes métropole se sont réunis, hier soir, en conseil communautaire. À l’ordre du jour : la hausse du prix de l’eau, des aides aux projets communaux ainsi qu'à l’installation d’entreprises. 

Ce lundi, le conseil communautaire a démarré avec de nouvelles règles. Pour écourter les séances publiques parfois trop longues, « il y aura une intervention de fond par groupe et elle ne devra pas dépasser trois minutes », prévient le président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust, assurant « ne pas être adepte du micro coupé »... Contrairement à son mentor, le maire de Nîmes Jean-Paul Fournier ?

Parkings relais : c'est pas pour tout de suite !

Ce lundi soir, le groupe d'opposition La Gauche unie a dégainé sa première intervention sur les parkings relais. Des aménagements visant à inciter les habitants à délaisser leurs voitures au profit des transports en commun. « Vous prévoyez de débloquer 7 M€ pour les parkings relais, c'est très bien », salue la communiste nîmoise Sylvette Fayet, « seulement 1 M€ sera dépensé en 2023, 690 000 € en 2024, rien en 2025 et... Plus de 5 M€ en 2026 ! En clair : pendant votre mandat, presqu'aucun parking relais ne sera réalisé. Vous prévoyez de tout faire en 2026, année avant les nouvelles échéances électorales ! »

Engagée depuis quelques décennies en politique, Sylvette Fayet a-t-elle du flair ? Pas vraiment pour le président Franck Proust, ayant lui-aussi quelques années en politique derrière lui : « Ce n’est pas politique, mais budgétaire ! » Le vice-président délégué aux Transports, Jean-Marc Campello, renchérit : « On fait ce que l’on peut avec les sous que l’on a ! » Enfin plus pragmatique, l'élue chargée des Mobilités, Claude de Girardi, précise : « Certains parkings relais sont en lien avec des projets qui, pour l’instant, ne sont pas encore sortis de terre comme le Mas Lombard ou Vedelin ».

Projets communaux : 2,2 M€ débloqués 

Cette séance publique a également permis de débloquer plusieurs fonds de concours. Des subventions d'un montant global de 2,2 M€ servant à financer 26 projets communaux. Vice-président délégué aux Fonds de concours, le maire de Marguerittes Rémi Nicolas s'est transformé en Père Noël (sans la barbe, NDLR) : « Au total, ces projets représentent un investissement de 10 M€ sur le territoire. » On retrouve par exemple un skate parc à Saint-Anastasie, un chemin piéton à Gajan ou des réfections de cours de tennis à Clarensac et Poulx.

Prix de l'eau : passe d'armes Proust-Lachaud

La délibération sur la hausse du prix de l’eau (relire ici) a provoqué quelques remous. En 2023, le prix de l’eau et de l’assainissement sera revalorisé de 7 % pour s’établir à 3,67 € le mètre cube. Une hausse pour suivre l’inflation et permettre à l’Agglo de poursuivre le renouvellement des réseaux. « C’est une hausse substantielle », dénonce l’élu d’opposition La Gauche Unie Vincent Bouget, « les comptes de la société Eau Nîmes métropole accusent beaucoup de pertes. Alors cette hausse du prix de l’eau est-elle vraiment due à l’inflation ou la baisse du prix en 2019 n’était pas judicieuse ? (…) Finalement, on voit que les contrats avec les entreprises privées ne sont pas l’idéal, il faudrait mieux gérer l’eau sous forme de régie publique »

Sur les précédentes baisses du prix de l’eau, Franck Proust s’en est pris à son prédécesseur Yvan Lachaud : « Il y a eu deux baisses en 2018 et 2019. Le problème, c’est que ces baisses ont été actées sur une consommation d’eau surestimée ! » Présent dans l’hémicycle, Yvan Lachaud n’a pas manqué de réagir : « Arrêtez de critiquer, de taper sur ce qu’il s’est fait avant ! Aujourd’hui, on voit que toutes les agglomérations augmentent le prix de l’eau. Ce qu’il se fait aujourd’hui est conforme aux prévisions d’hier. »

Les aides aux entreprises en débat 

Enfin, le conseil d'hier soir a permis de repasser la délibération portant sur une aide de 200 000 € pour l’entreprise Sud Métal Provence. La première fois, c’est la socialiste nîmoise Corinne Giacometti qui avait fait retirer la délibération, ladite société ayant déjà bénéficié d'une aide par la passé. Après vérification, « l’entreprise bénéficie d’un complément d’aide auquel elle aurait pu prétendre la première fois. Elle ne l’avait pas fait », justifie Franck Proust.

Cette fois, c’est l’élu de la ville de Nîmes, Pascal Gourdel, qui objecte : « On ne peut que se réjouir de cet accompagnement. En revanche, il faudrait vérifier que les SCI (Société civile immobilière) soient vraiment en lien avec les sociétés d’exploitation dont elles portent le projet ». Du tac au tac, le vice-président chargé du Développement économique, Olivier Fabregoul, rétorque : « On le fait déjà. D'autant que les demandes d’aide à l’immobilier d’entreprise sont portées à 99 % par des SCI ». La délibération a été validée avec la promesse pour Sud métal de créer 58 emplois.

Coralie Mollaret

Politique

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio