Publié il y a 8 h - Mise à jour le 24.05.2025 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 874 fois

NÎMES Parc Jacques Chirac, stade des costières, comptes 2024… L’essentiel du conseil municipal

Ce samedi 24 mai au conseil municipal

Ce samedi 24 mai au conseil municipal 

- Coralie Mollaret

Ce samedi s’est tenu le conseil municipal de la ville de Nîmes. Au menu : 44 délibérations, dont certaines ont donné lieu à de vifs échanges entre la majorité de droite et l’opposition de gauche. 

À moins d’un an des prochaines élections, la tension est palpable au conseil municipal. Les hostilités ont démarré avec la parc Jacques Chirac, qui fait l’objet d’une enquête publique. « Un jardin de 15 hectares dans un milieu urbain, en lieu et place des pépinières Pichon, c’est unique », commente l’adjointe à la végétalisation, Chantal May. À gauche, si le bien-fondé du projet n’est pas vraiment remis en cause, le président du groupe Nîmes citoyenne à gauche, Vincent Bouget, s’interroge toutefois : « Qu’est devenu le salon de thé ? L’aménagement sportif au sud du parc ? C’est assez décevant… »

Le communiste ne comprend pas, non plus, le choix d’un passage souterrain sous le périphérique Allende « au lieu d’une passerelle ». Et de tacler le nom « Jacques-Chirac », qu’il juge contestable. Sur l'aménagement sportif, Chantal May répond : « Si on trouve d’autres compensations environnementales, rien n’est fermé. Quant à la passerelle, ça me fait rire… Comment fait-on pour les personnes à mobilité réduite ? » Le maire défend le nom qu'il a choisi pour le parc : « Ça fait plus de 10 ans que l’on porte ce projet. Dans cette affaire, la famille Pichon nous a plutôt mis des bâtons dans les roues que facilité les choses… » Une allusion à la difficulté de la ville d’acquérir les terrains auprès des héritiers Pichon.

Stade des Costières : « On ne veut pas jouer au football ! »

L’ordre du jour défile. Le communiste Sylvette Fayet profite d’une délibération sur l’attribution des subventions aux clubs sportifs pour interpeller le maire : « Nous renouvelons notre demande de visiter le stade des Costières. Il s’agit de la visite d’élus au suffrage universel d’un équipement municipal ». Jean-Paul Fournier, lui, en profite pour exprimer sa « déception » suite à la descente du club en National 2. Et répond finalement : « Le stade n’est pas homologué pour recevoir du public ». Surprise dans les rangs de la gauche. « Mais on ne veut pas jouer au football ! », lui rétorque Sylvette Fayet. L’adjoint aux bâtiments publics, Jean-Marc Campello, regarde Vincent Bouget : « Vous n’avez pas le droit d’y aller ! »

« Arrête de dire des bêtises, Jean-Marc ! », lui rétorque le communiste qui a annoncé saisir le préfet du Gard. Un dossier chasse l'autre... L'opposition réitère là aussi sa demande sur le projet « Maison Saurel », porté par Edeis : « Ce projet a justifié la gestion des monuments romains à Edeis pendant huit ans ! » L’adjoint aux festivités, Frédéric Pastor, explique qu'il y a eu « des petites modifications en raison d’une fragilité du bâtiment, avec la nécessité d’une démolition partielle. Si c’était le cas, le PLU (Plan local d'urbanisme) impose des règles de construction plus strictes. Ces prochains jours, il y aura une réunion entre les services et le résultat sera soumis à l’arbitrage du maire. »

Les bons comptes ne font pas les bons amis

Enfin, l’autre gros morceau de la séance est l’approbation des comptes administratifs 2024. Ces documents comptables reflètent les dépenses et recettes réelles de l’année écoulée. À la manœuvre, le nouvel adjoint aux finances, Frédéric Escojido. L'élu détaille les chiffres : « 225 M€ en dépenses, 78 M€ en investissement avec un taux de réalisation à 95 % et une dette de 175 M€, soit une capacité de désendettement d'environ 4 ans ». Vincent Bouget attaque : « La situation est moins florissante que ce que vous dites ». Et de détailler à son tour : « Il y a un emprunt que vous n’avez pas compté, donc la ville est endettée à 178 M€. Et malgré une hausse du produit de la fiscalité, il n’y a pas de hausse de l’épargne nette. »

Désormais membre du groupe Nîmes Avenir, l’ex-adjoint aux finances, Pascal Gourdel, veut rendre à César ce qui est à César : « Ces bons résultats viennent aussi des élus de notre groupe, qui ont occupé de lourdes délégations. Quelle que soit l’équipe en place après les élections, j’espère que les comptes seront aussi transparents ! » Qui prendra la barre en 2026 après le départ de Jean-Paul Fournier ? En fin de séance, le premier adjoint, Franck Proust, a pris la place du maire pour faire voter ces budgets. À la fin du conseil, la situation a dégénéré... L’opposition quitte la séance après que Franck Proust ait qualifié de « lynchage » la réaction de la gauche concernant les problèmes de réservation des repas à la cantine. « N’importe quoi, c’est honteux ! On n’a jamais lâché personne ! », ont réagi les élus. À 10 mois du scrutin, la campagne des municipales n’en est qu’à ses balbutiements...

Coralie Mollaret

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