La guerre des roses, le retour. Ces dernières semaines, le 80e congrès du Parti socialiste a été marqué par la division entre l’actuel patron du PS, Olivier Faure, et son rival et candidat à sa succession, Nicolas Mayer-Rossignol. Ce dimanche à Marseille, un compromis a semble-t-il été trouvé : Olivier Faure est confirmé à son poste de premier secrétaire, tandis que le maire de Rouen devient premier secrétaire délégué.

La réélection d’Olivier Faure s’est toutefois jouée sans les militants de la section Bagnols Campagne. Selon nos informations, l’actuel premier fédéral - et proche d’Olivier Faure - Arnaud Bord, a fait remonter des « irrégularités » observées lors du scrutin organisé par cette section gardoise, chasse gardée d’Alexandre Pissas, maire de Tresques et conseiller départemental du canton de Bagnols, qui a pris fait et cause pour Nicolas Mayer-Rossignol.

Bagnols Campagne se défend d'avoir triché 

Le secrétaire de la section Bagnols Campagne, Michel Paillot, n’a pas manqué de réagir. Le socialiste prend la défense d’Alexandre Pissas : « Vous connaissez la popularité dont Alexandre Pissas jouit dans le canton car, en 2015 et 2021, il n’a pas été possible de le déboulonner malgré… les efforts de beaucoup. Toutes et tous l’ont salué le soir du vote. La moindre des choses était de répondre à ces salutations. »

Michel Paillot l’assure, sa section n’a pas triché : « Nous avions depuis deux mois échangé avec les militants. Ils se sont forgés leur opinion depuis belle lurette. » Et d’ajouter : « Pierre Jaumain (responsable du texte de Nicolas Mayer-Rossignol, NDLR) et Arnaud Bord ont validé tous deux, le soir du scrutin à Nîmes, le procès-verbal de récolement, validant le vote de Bagnols Campagne : 195 voix pour Nicolas Mayer-Rossignol et 105 pour Olivier Faure. »