PIÉMONT CÉVENOL Le temps et les modalités de travail des agents réveillent le débat
Dans un vote du budget primitif qui ronronnait, la question du télétravail et du passage des catégories B à la semaine de quatre jours a fait débat, et les abstentions au vote ne l'ont pas toutes été pour les mêmes raisons. Entre une volonté d'équité plus grande entre salariés, pour les uns, et crainte d'un droit accordé trop vite aux agents arrivés récemment. Les délibérations ont néanmoins été votées.
La litanie des chapitres budgétaires adoptés à l'unanimité n'aura pas totalement endormie l'assemblée des élus du Piémont Cévenol. Car ce sont finalement deux des trois derniers chapitres, sur les modalités et le temps de travail des agents, qui auront provoqué les débats les plus vifs, tout en restant très courtois.
La première des délibérations visait à supprimer l'engagement minimal de six mois avant d'obtenir le droit d'observer un jour de télétravail pour un salarié récemment embauché. En mixant cette nouvelle disposition mise à adoption, et la délibération suivante, qui allait autoriser aux cadres de catégorie B - dont certains ont droit à deux jours de télétravail - à passer à la semaine de quatre jours, le maire de Sauve, Olivier Gaillard, note "que les employés ne verront plus leur chef de service que deux jours par semaine".
"Je m'engage à ce qu'il n'y ait pas de choses déconnantes."
Fabien Cruveiller, président de la communauté de communes Piémont Cévenol
Mais pour le président de l'intercommunalité, Fabien Cruveiller, cette mesure est utile "à garder les agents et les talents. Nos dispositions financières ne vont pas vers ce sens-là", poursuit le maire de Cardet. En précisant que certaines fonctions exigent de rester "au contact de leurs employés. Une responsable de crèche ne pourra pas manager une crèche de sa maison, par exemple. Je m'engage à ce qu'il n'y ait pas de choses déconnantes."
Pour le maire de Durfort, Robert Condomines, cette suppression des six mois est problématique, au motif qu'il faut bien connaître son agent avant de lui laisser cette liberté. "Il faut être vigilant, abonde le maire de Cassagnoles, David Furestier, sinon on va vers de grosses déconvenues".
"Il y a une rupture d'équité"
Hélène Meunier, élue de Saint-Hippolyte-du-Fort et conseillère départementale du Vigan
Du côté de la majorité cigaloise, le problème est ailleurs : "Ce qui me gêne le plus, entame José Tarquini, premier adjoint de Saint-Hippolyte-du-Fort, c'est que l'échelon qui aura le plus droit au télétravail, ce sont les hauts revenus". Une remarque que le maire de Vic-le-Fesq, José Monel, reformulera ainsi : "Les gens qui ont les salaires les plus bas et les travaux les plus pénibles ne peuvent pas télétravailler." La cigaloise et conseillère départementale, Hélène Meunier, enchaîne : "Tout le monde ne peut pas télétravailler. Au moment où on met en place une disposition qui va dans le bon sens, il faut avoir cela à l'esprit (...) Il y a une rupture d'équité."
Élu de Quissac, Nicolas Drevon propose l'idée d'une "compensation sous forme de prime" pour "tous les gens qui ne peuvent pas télétravailler". Le président, Favien Cruveiller, s'y engouffre : "Si vous voulez que l'intercommunalité fasse des efforts pour les catégories C, dites-moi et on essaye ensemble !"
Appelé à prendre la parole pour donner son expertise, le directeur général des services, Didier Souchon, explique que seuls "36 postes sont "télétravaillables" sur 140 agents. Certains ne pourront jamais télétravailler. D'ailleurs, ajoutera-t-il plus tard, il y a des gens qui m'ont demandé deux jours et je n'en ai accordé qu'un. Cela fait partie de notre gestion". En fin de séance Didier Souchon rappelle également que ces deux délibérations ont été émises à la demande des partenaires sociaux et que, dans la Communauté de communes du Piémont cévenol, "il n'y a pas de RTT et on est aux 1 607 heures depuis longtemps..."
Les deux délibérations ont finalement été adoptées mais contestées. La première avec 4 votes contre et 16 abstentions, face à 32 pour. La seconde avec un seul vote contre (le maire de Sauve, Olivier Gaillard) mais 25 abstentions... ou 26, selon les débats entre certains maires et le président, une fois la séance levée. Contre 26 voix pour, qui l'ont, donc, finalement emporté.
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