Publié il y a 14 h - Mise à jour le 03.08.2025 - Coralie Mollaret - 4 min  - vu 1909 fois

POLITIQUE Cinq choses à savoir sur… le Nîmois Franck Proust

Cet été, la rédaction d’Objectif Gard & Arles vous propose de découvrir autrement les acteurs de la politique locale… Avec des détails parfois surprenants. Place cette semaine au candidat LR à la mairie de Nîmes, Franck Proust. 

1. Fusionnel avec son frère 

«  Franck, c’est comme un second papa. Le nôtre, Guy, travaillait beaucoup. Du coup, mon frère s’est toujours occupé de moi  », confie James Proust. Nés à Poitiers avec onze ans d’écart, les deux hommes ont toujours été complices. D’abord dans le sport : «  Il m’a appris à jouer au tennis de table, je suis allé le voir jouer au handball lorsqu’il était étudiant… Et en colonie de vacances, j’ai pleuré quand j’ai appris que ce ne serait pas lui mon moniteur de ski!  », raconte son frère. Plus tard, quand Franck Proust monte son cabinet d’études marketing à Nîmes, il propose à James de le rejoindre : «  La Fédération française de tennis recherchait un chargé de développement à Montpellier.  » Un soir de feria, le responsable d’Axa leur propose de se lancer dans l’assurance : «  Nous sommes partis en vacances en Thaïlande et, à notre retour, nous avons finalement accepté.  » Les années passent, leurs liens restent forts. Même si, les rôles s’inversent parfois : «  Début juillet, après le conseil communautaire et avant le premier passage de Nîmes Olympique devant la DNCG, Franck est allé jouer deux heures au tennis. Je l’ai engueulé et lui ai dit de se ménager !  »

2. Un homme de rebonds

Sportif accompli, Franck Proust doit sa passion du tennis à son ex-femme, Nathalie, mère de ses deux enfants, Anthony et Laura. Chaque lundi matin, il part s’entraîner dans son club de tennis de Saint-Gilles et participe à des compétitions. Cette discipline qui forge l’endurance et la ténacité sont aussi des qualités utiles en politique. Après la victoire de la droite aux municipales 2001, le Nîmois est obligé de céder le poste de premier adjoint au centriste Yvan Lachaud. Six ans plus tard, rebelote : «  Il a inauguré sa permanence aux Législatives sachant pertinemment qu’il n’avait pas l’investiture. » Une fois encore, Yvan Lachaud rafle la mise. Avant de s’emparer en 2014, de la présidence de Nîmes métropole, sous les yeux frustrés de Franck Proust. Le vent a tourné : lors des dernières municipales, ce rival historique perd les élections. Franck Proust, un temps mis en cause dans l’affaire de la Senim, est relaxé. Désormais candidat aux municipales 2026, il doit toutefois composer avec deux obstacles : l’ex-premier adjoint Julien Plantier, également en lice, et Yvan Lachaud, toujours influent en coulisses sous l’étiquette Horizons.

3. Les potes, les vrais !

Officiellement célibataire, Franck Proust consacre l’essentiel de son temps à la politique. Du coup, ses relations sont souvent en lien avec ce milieu, ce qui n’est pas toujours sain. Très proche de Jérémy Rosier, dont il a été invité au mariage, ce dernier a préféré se ranger derrière son rival, Julien Plantier. Un coup dur pour le Nîmois… Finie la belle époque où, cet ex-collaborateur payait, à Dakar, un homme en scooter pour le conduire à l'ambassadeur de France. Alors son frère, James, l’incite souvent «  à aller au club de tennis voir ses collègues, comme Christophe, le capitaine de son équipe, qui n’en ont rien à faire de la politique! Il y a aussi Michel qui tenait le restaurant du club de tennis du Bas-Rhône  ». Chaque été, comme sa rivale Valérie Rouverand, la famille Proust part s’aérer l’esprit, en famille, en Espagne… Au programme : pêche avec ses petits-enfants, Jules et Jade et Flaix FM (une radio espagnole, NDLR) à fond dans la voiture !

4. Loyal à Jean-Paul Fournier

S’il ne le considère pas comme son mentor, Franck Proust entretient une relation un peu « paternelle » avec Jean-Paul Fournier, renforcée avec le temps. Si le locataire de l’hôtel de ville n’a pas toujours été tendre avec lui, lui glissant quelques peaux de banane sur sa route, Franck Proust n’a jamais émis la moindre critique, du moins en public. Lors de son procès dans l’affaire de la Senim, le maire lui a toujours apporté son soutien. Longtemps relégué derrière Yvan Lachaud, Franck Proust a attendu son heure. Elle semble arrivée : Jean-Paul Fournier lui a confié le secrétariat départemental des Républicains, la présidence de l’Agglomération… et peut-être, bientôt, la mairie de Nîmes. Une chose est sûre, s'il l'emporte, il fêtera sa victoire avec un vin rouge « bien tannique et certainement pas un vin bio qu’il déteste… », se souvient Jérémy Rosier. Et peut-être, en prime, une poire Belle-Hélène !

5. Maire de Nîmes, vraiment ?

En politique, les plans de carrière sont souvent chamboulés. Si Franck Proust s’éclatait à l’Europe, sa destinée s’est subitement redirigée vers Nîmes avec sa candidature en 2026. « Au début, je l'ai très mal pris. Je l'ai même menacé : si tu te présentes, je me casse ! Après, il m'a dit qu'il ne voulait pas laisser la mairie aux communistes. J'ai compris... », commente son frère. Adoubé par les LR, le Nîmois a démarré sa campagne. Ceux qui jadis le considéraient comme « un élu de salon » sont tous derrière lui. Quid de Julien Plantier ? « Franck a été blessé… Julien prétend ne rien lui devoir alors qu’il l’a beaucoup soutenu  », confie son entourage. Si le lien entre les deux hommes n’est pas totalement rompu, une réconciliation semble conditionnée à une discussion entre quatre yeux.

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Coralie Mollaret

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