Publié il y a 5 h - Mise à jour le 14.05.2025 - Thierry Allard - 3 min  - vu 142 fois

PONT-SAINT-ESPRIT Un an après l’élection municipale, Valère Segal défend son bilan

Le maire de Pont-Saint-Esprit Valère Segal

- Photo d'archives : Paul Visseq

Dans un long communiqué, le maire de Pont-Saint-Esprit Valère Segal dresse le bilan de la majorité qu’il conduit, élue il y a un an derrière Gérome Bouvier lors de l’élection municipale partielle intégrale.

Et il en profite d’emblée pour égratigner l’ancienne maire Claire Lapeyronie, qui ne l’a pas épargné dans une interview publiée dans ces colonnes. « Cette dernière, amère dans la défaite, nous accuse aujourd’hui après avoir tué la ville de l’enterrer, commence-t-il. Elle fait sa professeur à donner des leçons, alors que son propre bilan devrait l’inciter à la retenue. Elle entretient un climat délétère entre fake news et dénigrations (sic) verbales. »

Le maire poursuit en affirmant une nouvelle fois le caractère « apolitique » de la liste qu’il conduit : « Nos décisions sont guidées exclusivement par l'intérêt général des Spiripontains, sans considération pour des ambitions partisanes ou des carrières politiques individuelles. » Valère Segal évoque « une gestion responsable des ressources locales », dans une commune qui « porte encore les séquelles d'une gestion financière difficile. Avec un encours de dette de plus de 10 millions d'euros en 2024, soit environ 942 € par habitant, la ville a longtemps figuré parmi les communes les plus endettées de France. Cette situation a conduit à une augmentation significative des impôts locaux, provoquant un exode fiscal vers les communes voisines, mieux dotées et moins taxées. »

« Nous pourrions, comme tant d'autres responsables politiques, nous auto-congratuler ou enjoliver la réalité pour flatter les électeurs, poursuit-il. Ce n’est pas notre démarche. J’assume pleinement, en tant que maire, toutes les décisions prises depuis notre arrivée. »

Il indique ensuite que, dans l’affaire de la nouvelle caserne de gendarmerie, « Construite sur un terrain où pourtant il n'était pas possible d'ériger un bâtiment stratégique », « La commune se portera partie civile afin que toute la vérité soit établie et les responsabilités clairement désignées. » Un sujet sur lequel « ni madame Lapeyronie, pourtant prompte à tout critiquer, ni ses ancien adjoints ni la préfecture, n'ont communiqué sur cette affaire, leur silence est assourdissant. » Toujours sur ce dossier, Valère Segal affirme qu’une étude serait rapidement lancée pour dimensionner les bassins nécessaires à la sécurisation de la caserne : « Un référé expertise sera déposé dans les prochains jours. Ce dossier pourrait coûter jusqu’à 10 millions d’euros à la commune : encore un héritage opaque et mal géré par l’ancienne équipe. »

Concernant l’Hôtel-Dieu, « les parkings privés, initialement budgétisés à 800 000 euros, coûteront en réalité 1,7 million d’euros à la ville, en vertu d’un contrat signé par l’ancienne municipalité. Encore une ardoise laissée aux spiripontains et un tour de passe-passe budgétaire signé Mme Lapeyronie », grince-t-il. Et sur le collège, Valère Segal dit défendre « une position responsable pour limiter l’impact financier sur le contribuable spiripontain. Nous devons conserver notre capacité à assumer nos compétences obligatoires. » Et il l’affirme, « Si nous devions prendre à notre charge ce projet mal engagé, nous risquerions rapidement une mise sous tutelle par la Chambre Régionale des Comptes. »

Sur la santé, revenant une énième fois sur l’abandon du projet « Ma santé ma Région », Valère Segal affirme avoir « privilégié un projet plus ambitieux la création d’une maison pluridisciplinaire de Santé avec les jeunes médecins du territoire », projet dont « il serait logique comme il bénéficiera au territoire qu’il soit porté par l’Agglomération. »

Plus globalement, « À notre arrivée, nous ne nous attendions pas à trouver une ville dans un tel état d’abandon, dit le maire. On nous reproche de nous opposer au Département, à la Préfecture, ou à d’autres élus. Mais si défendre l’intérêt général des Spiripontains signifie s’opposer, alors oui, nous assumons pleinement cette posture. »

Et Valère Segal de défendre le bilan de cette première année, sur la propreté de la ville, « le développement du travail en régie qui a permis de réaliser de nombreuses économies », l’installation de trois médecins pour commencer, le renforcement des effectifs de la police municipale, le matériel neuf fourni aux services techniques, « Un grand plan de rencontres avec les habitants en cours, pour améliorer les quartiers » ou encore le passage des allées en zone bleue, « attendue par les commerçants ». « Toutes ces actions contribuent à améliorer le quotidien, mais nous savons que nous devons faire encore davantage », affirme-t-il ensuite.

« La municipalité est déterminée à assainir les finances de la commune et à investir dans des projets structurants, en veillant à une utilisation optimale des fonds publics, poursuit le maire. Chaque décision est prise dans l'intérêt des Spiripontains, avec pour objectif de redonner à Pont-Saint-Esprit son dynamisme et sa qualité de vie. » Et Valère Segal de conclure : « Ma réélection ne m’importe pas. Ce qui compte, c’est le service que la municipalité doit rendre à ses habitants. Je ne sacrifierai ni la vérité, ni l’intégrité, au profit d’intérêts personnels ou électoraux. »

Thierry Allard

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