Publié il y a 9 mois - Mise à jour le 21.07.2023  - 4 min  - vu 1021 fois

REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT Les réactions des politiques gardois

Cet après-midi, la Première ministre a annoncé ses « ajustements » effectués au sein du gouvernement. Des ministères clefs évoluent comme l’Éducation nationale ou la Santé. Ce dernier étant désormais occupé par Aurélien Rousseau, ex-directeur de cabinet d’Élisabeth Borne et natif d’Alès. Découvrez les réactions des politiques gardois.

Vincent Bouget, responsable du Parti communiste du Gard : « Peu importe le casting, la question est celle de la politique menée et rien ne montre une inflexion à venir. Et pourtant le pays aurait besoin d’un changement de cap. En Macronie, il faut souvent que « tout change pour que rien ne change. »

Pierre Meurin, député RN de la 4ème circonscription : « J'ai l'intuition que le territoire cévenol a été le théâtre de choix politiques importants dans le cadre du remaniement entre l'aile gauche et l'aile droite de la macronie. Aurélien Rousseau, ancien directeur de cabinet de la Première ministre et tenant de l'aile gauche, a été préféré pour ce casting à Christophe Rivenq, tenant de l'aile droite poussé certainement par Jean Castex et Xavier Bertrand. C'est intéressant car Emmanuel Macron, semble-t-il partisan d'un rapprochement avec la droite, a complètement perdu la main en reconduisant Élisabeth Borne qui peut nommer ses proches de gauche en toute liberté. Si Christophe Rivenq avait hérité d'un portefeuille ministériel dans le domaine des collectivités territoriales, bien qu'il eût été un adversaire politique, il aurait été bien meilleur que 95% des ministres macronistes ectoplasmiques. J’aurais eu grand plaisir à travailler avec lui. J'attends toutefois du nouveau ministre de la Santé de l'écoute et une vraie volonté de lutter contre les déserts médicaux singulièrement dans la 4ème circonscription du Gard. »

Nicolas Meizonnet, député RN de la 2ème circonscription du Gard « Tout ce suspense pour ça ! On change légèrement le casting mais le scenario reste le même. Elisabeth Borne est toujours à Matignon et Emmanuel Macron toujours à l’Elysée. Ils continueront d’appliquer la même politique, celle qui nous mène dans le mur depuis maintenant 6 ans, avec la même incompétence, la même arrogance et le même mépris du peuple français. Une petite satisfaction tout de même : le départ de Pap Ndiaye de l’Éducation nationale qui cochait à peu près toutes les cases dans ce qu’il y a de pire : le wokisme, l’indigénisme et la complaisance avec l’islamisme à l’école. Bon débarras ! »

Valérie Rouvérand, présidente Renaissance Gard : « Un remaniement est un classique de notre vie politique. Les situations que nous vivons, en permanence évolutives, amènent à opérer des choix et des ajustements. À titre personnel, je regrette le départ d’Olivier Klein que je connais et dont je connais l’investissement, d’abord à Clichy puis dans son ministère. Le modèle choisi de revenir à deux ministères distincts, Ville et Logement, est un choix stratégique qui avait été fait par le passé et qui s’explique en partie par les situations urbaines dégradées que nous avons pu encore constater lors des récentes émeutes. Elles nécessitent sans doute une approche renouvelée et une gestion de la politique de la ville, qui corresponde à son évolution. Il l’était déjà, c’est un ministère lourd et central. Ce qui n’enlève rien aux qualités d’Olivier Klein. L’arrivée de Gabriel Attal à l’Éducation Nationale, figure emblématique du gouvernement, montre toute la volonté d’Emmanuel Macron de faire de l’Éducation une priorité et un axe fort de la suite de son mandat. Je note également l’arrivée du Gardois Aurélien Rousseau, un efficace directeur de cabinet pour Elisabeth Borne et surtout un spécialiste des questions de santé, puisqu’il a été directeur de l’Agence régionale de santé d’Île-de-France et a piloté la politique de santé en région. Mais au-delà des nominations, le principal signal positif que j’ai d’abord vu, c’est celui du maintien d’Elisabeth Borne à son poste de Première Ministre. Encore la semaine dernière à Paris, j’ai pu constater son authenticité, sa simplicité, sa maîtrise des dossiers et retrouver la même bienveillance sereine, déjà présente quand encore Ministre du Travail elle était venue rencontrer les Nîmois en 2022. Enfin, la nomination de deux autres personnalités me réjouit tout particulièrement, celle de Bérangère Couillard et celle de Prisca Thévenot. J’avais rencontré la première dans le cadre de sa fonction de ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires et nous devions nous revoir pour un projet lié à l’alimentation grâce aux circuits courts et contre le gaspillage alimentaire. La seconde que je connais bien, est venue plusieurs fois à Nîmes, députée, porte-parole du gouvernement, très investie dans tout ce qu’elle fait, elle sera un atout supplémentaire dans ce gouvernement remanié. Deux jeunes femmes brillantes, compétentes et humaines. »

Pierre Jaumain, responsable du PS du Gard « Quel bazar à la tête de l’Etat ! Une information au fil de l’eau et des prises de paroles chaotiques… Bref, une tempête dans un verre d’eau pour un gouvernement qui ne va pas changer de cap, un mauvais épisode d’une mauvaise série estivale ! »

Yoann Gillet, député RN de la 1ère circonscription du Gard : « Ce remaniement prouve, s’il le fallait, que rien ne va changer. Emmanuel Macron remplace des ministres macronistes par… des ministres encore plus macronistes. Ce casting démontre que le président de la République et la première ministre n’ont pas pour objectif d’améliorer la vie des Français. Je dis aux Français de garder espoir. Avec Marine Le Pen et Jordan Bardella, le Rassemblement National incarne la seule alternance crédible. Les Français peuvent compter sur nous, avant d’arriver au pouvoir en 2027, pour les défendre. Viendra ensuite 2027. Là, nous pourrons alors concrétiser les choses et rendre la France aux Français. Tenez bon, on arrive ! »

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