EN IMAGES Réforme des retraites : à Alès, le cortège reste fourni pour une onzième journée de mobilisation
3 000 selon la police, sans doute plus près de 4 000 selon les estimations d'Objectif Gard, le cortège alésien de ce 6 avril marque un peu le pas. Mais pour un onzième jour d'une mobilisation entamée le 19 janvier, celle-ci reste importante.
Des leaders toujours présents, des cheminots CGT qui alternent pour porter la grève à 37 jours, et quelques nouvelles têtes parmi le cortège de ce 6 avril. Si les participants coutumiers se sont bien rendu compte de rangs plus clairsemés, cette désaffection trouve ses raisons dans la difficulté à tenir aussi longtemps face une incidence financière qui pèse pour les manifestants.
Chargée de projets, Ingrid fait partie du petit contingent de la Clède, présent à chaque manifestation. Elle n'en a pas raté une. "On a de la chance, on peut ne poser que quelques heures de grève au lieu de la journée complète." Ingrid a commencé à travailler à 25 ans, "je fais partie de ceux qui ont fait des études. Ma retraite, je ne sais pas quand je l'aurai."
Mais derrière la retraite, Ingrid n'oublie pas non plus son appartenance au secteur médico-social, grand oublié du Ségur de la santé et des primes qui allaient avec. Alors même que son secteur était qualifié de "première ligne" au cours de la crise Covid. "On est donc ici aussi pour réclamler le Ségur et pour montrer qu'on est vigilant sur la loi immigration", alors même que la Clède est centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA).
"On est ici pour le retrait, mais pas que, poursuit Ingrid. Pour notre convention collective, aussi, qui fait qu'au bout de 20 ans d'anciennenté, on ne pourra plus monter. Contre le revenu au mérite que le gouvernement veut mettre en place : quand deux collègues assurent la même mission, c'est l'inverse de la solidarité si l'un gagne 1 800 et l'autre 2 000 €." Si elle se félicite qu'à la Clède, "les conditions de travail et le climat social sont positifs", elle constate que, malgré la possibilté de ne faire grève que sur quelques heures, seulement une dizaine de salariés débraye à chaque journée de mobiliation.
Les pancartes au cours du défilé
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