ALÈS Collège Diderot : ça ne coûte pas plus cher de bien manger
Dans les collèges du Gard, la cantine industrielle c'est fini. Depuis 2014, les 54 établissements du département ont leur propre cuisine. Parmi eux, 17 sont approvisionnés par une centrale de légumes frais à Nîmes, dont Diderot à Alès.
Le Département prend soin de ses élèves et compte bien le faire savoir. A quelques jours du premier tour des élections régionales, le conseiller général Jean-Michel Suau et sa binôme Geneviève Blanc ont organisé une visite de presse hier à la cantine du collège Diderot, repas compris. Objectif : aligner les actes aux paroles.
Autrefois, l'établissement alésien était livré quotidiennement clé en main par une centrale. Depuis un an et demi, il dispose de sa propre cuisine. Deux chefs nourrissent en moyenne 380 élèves par jour. Ils sont approvisionnés par l'unité de conditionnement des légumes frais de Nîmes, elle-même fournie par le grossiste Provence Primeur, qui propose essentiellement des produits des pays voisins. Si peu d'ingrédients viennent du local, la gestionnaire du collège insiste : "Sur les crudités et les fruits, on propose le maximum de bio".
Sur place, le menu reste un repas de restauration collective qui obéit aux recommandations du gouvernement, mais fini l'industriel. Salades composées, saumon, bœuf bourguignon gratin de pomme de terre, tiramisu, pain bio Raspaillou, la diversité semble appréciée des élèves et professeurs. "Ça n'a rien à voir avec avant", souligne une enseignante en anglais. "On retrouve des qualités gustatives, du choix, une ouverture à des goûts différents". Selon un sondage menée à grande échelle par l'administration l'an dernier, 69,1% des élèves se disent satisfaits de la cantine. Cette estimation grimpe à 76,5% chez les enseignants qui déjeunaient en nombre hier midi à la cantine de Diderot.
Le département est par ailleurs fier d'annoncer que les tarifs n'ont pas augmenté avec le changement d'organisation de la cantine. Il reste fixé à 3,25€ pour les collégiens et 4,10€ pour les professeurs. "Une aide de 1€ par repas est proposée par le conseil général. Elle concerne 430 élèves sur 1400 demi-pensionnaires à Alès. Soit 158 000 € par an", rappelle Jean-Michel Suau. Depuis 2014, 30 élèves de plus sont inscrits à la cantine du collège. Le principal s'en réjouit : "Pour certains élèves, c'est le seul vrai repas de la journée, il est donc d'autant plus important qu'il soit équilibré".
Aujourd'hui, l'unité de conditionnement de Nîmes fournit 17 collèges du département, dont les 4 alésiens. La demande des autres établissements est telle que le conseil général envisage une extension. "Grâce à ce dispositif, on évite le gaspillage, les prix sont négociés au niveau du département et la première transformation est déjà effectuée. Enfin, cela crée un réseau entre les cuisiniers qui se réunissent une fois par an pour échanger sur leurs pratiques", conclut Jean-Michel Suau, conseiller général Front de Gauche.
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