Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 15.02.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 761 fois

MERCREDI CONSO La fin des haricots pour Cuisinella

(illustration-cuisine-incendie)

En liquidation judiciaire, la SRL (Société à Responsabilité limitée) nîmoise laisse sur le carreau entre 80 et 100 clients ayant versé un acompte pour leur cuisine. L’UFC Que Choisir s'est saisie de l'affaire. 

« Lorsque nous avons appris que le cuisiniste était en liquidation judiciaire, ça ne nous a pas étonné ! », soupire Claude Gilbert. Depuis un an, le président de l’UFC Que Choisir* reçoit régulièrement des « alertes » de clients inquiets ou mécontents. En cause : les bons de commande de cette franchise du groupe Schmidt, non conformes à la législation. « Il manquait la date précise de la livraison ou la mention manuscrite : bon pour commande, lu et approuvé », poursuit M.Gilbert. Ce « manque de professionnalisme » incombe au gérant de la SRL Cuisinella Enzo « qui n’a pas suffisamment formé ses commerciaux ».

Ce jeudi à 17h, l’UFC Que Choisir organise dans ses locaux une réunion d’information à destination des clients. En liquidation judiciaire depuis septembre, la société « continué de prendre des commandes. Or, elle savait pertinemment qu’elle ne pourrait pas les honorer ! », avance Claude Gilbert qui soupçonne « un abus de confiance et de faiblesse ». Entre « entre 80 et 100 clients » seraient concernés pour des acomptes oscillants entre « 1 300 et 3 000€ ».

Quelles solutions pour les clients ?

Lors de cette réunion, l’association présentera aux clients leurs moyens d’action. Le président nîmois propose de saisir la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes). Un service de l’État qui peut réaliser un audit de la gestion de l’entreprise. Les consommateurs peuvent aussi se rapprocher du tribunal du commerce, qui gère le processus de liquidation judiciaire, « pour se faire reconnaître comme créancier » de la société.

Un dépôt de plainte auprès du procureur de la République est également envisageable. « Si les consommateurs décident d’entamer cette procédure, nous nous constituerons partie civile et nous les soutiendrons dans leurs difficultés », fait savoir M.Gilbert. Actuellement, la structure nîmoise est impliquée dans seize actions collectives.

 Schmidt se dépêche à Nîmes

Face à la mauvaise publicité de cette affaire, le groupe Schmidt ne reste pas les bras croisés. Le 5ème fabricant européen de cuisines dépêche, ce jeudi à Nîmes, son représentant en charge des relations avec les consommateurs. Ce dernier rencontrera l’UFC Que Choisir avant la réunion d’information avec les consommateurs. « Le groupe souhaite trouver un terrain d’entente », confie M.Gibert, « seulement, les clients attendent… Certains sont dans leur appartement ou maison sans cuisine ! Il y a un préjudice ». Le cuisiniste sera-t-il prêt à faire un geste commercial à ses clients lésés ? À suivre. 

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

* Créée en 1951, l’UFC Que Choisir est une association de consommateurs indépendante et reconnue par l’État. Adresse : 65 Avenue Jean Jaurès, 30900 Nîmes. 

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